Volume 76/No 23 le 11 juin 2012
En vertu d’un accord avec le syndicat, les services essentiels de trains de banlieue à Vancouver, Montréal et Toronto qui utilisent les lignes de chemin de fer de CP continuent d’opérer.
Les travailleurs, membres du syndicat des Teamsters, se battent contre les tentatives des patrons du Canadien Pacifique de réduire les pensions de retraite et augmenter leur charge de travail afin d’améliorer ce que les patrons appellent la « compétitivité » de la compagnie. Leur contrat de cinq ans a expiré le 31 décembre 2011.
À la gare intermodale du CP de Lachine, près de Montréal, une ligne de piquetage d’environ 20 grévistes a retenu les camions porte-conteneurs par intervalles de 20 minutes. « Sur la ligne, nous sommes unis, » a dit Éric Paquette, président de la division 268 des Teamsters, au Militant. « Les contrôleurs de trafic ferroviaire sont sortis et sont avec nous. Et les travailleurs du CP qui sont mis à pied sont aussi avec nous parce qu’ils savent qu’ils seront les prochains. Nous n’allons pas accepter des réductions de nos pensions ou une détérioration de nos conditions de travail. »
Canadien Pacifique emploie 8 200 travailleurs. Dès le premier jour du débrayage du syndicat des Teamsters, la société a mis à pied 2 000 autres travailleurs et a menacé de supprimer 1400 autres emplois. Le CP compte aussi 18 000 travailleurs inscrits au régime de retraite.
Dans un tract que les grévistes ont distribué pour expliquer le débrayage, le syndicat affirme que « le CP cherche à réduire les pensions de retraite pour les employés actuels ; les montants varient selon le revenu mais sont importants et les réductions peuvent s’élever à 40 pour cent. » Le tract dit aussi que les patrons veulent réduire la couverture en soins de santé à la retraite et les éliminer carrément dès l’âge de 65 ans — « une réduction d’une valeur de plus de 20 000 $ par membre. »
La sécurité au travail est un enjeu dans cette lutte pour une convention collective. Le CP exige des concessions autour des conditions de travail qui incluent l’introduction de quarts de travail de 12 heures sans repos.
Quelques heures avant que les travailleurs érigent leurs piquets de grève, la ministre fédérale du Travail Lisa Raitt a menacé de faire adopter une loi antigrève sur la base du fait que l’économie canadienne perdrait 540 millions $ par semaine si on permettait que la grève perdure. À l’automne dernier, Ottawa a utilisé des lois semblables pour forcer le retour au travail des travailleurs des postes et ceux d’Air Canada.
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