Volume 76/No 26 le 16 juillet 2012
Photos du Militant par Eric Simpson |
James Harris et Maura DeLuca, candidats du SWP à la présidence et vice-présidence des États-Unis. |
Le 28 juin, James Harris a visité Longview, dans l’État de Washington, et s’est joint aux débardeurs de la côte Ouest ainsi que du Japon, du Danemark, de la Nouvelle-Zélande et de l’Australie venus manifester leur solidarité avec Robert McEllrath, président de l’International Longshore and Warehouse Union (Syndicat international des débardeurs et travailleurs d’entrepôt, ILWU), lors de son procès. Robert McEllrath fait face à de fausses accusations reliées à la bataille pour repousser la campagne antisyndicale d’EGT Development.
« Je suis allé à Longview en solidarité avec Robert McEllrath et l’ILWU, » a dit James Harris dans une entrevue téléphonique. « La campagne socialiste des travailleurs voulait être là pour parler avec les travailleurs de leur lutte et pour la faire connaître, en particulier parce que les dockers ont mis en échec la campagne antisyndicale de la compagnie. »
« J’ai eu la chance de faire exactement cela quelques heures plus tard, lorsque je me suis joint à la ligne de piquetage des Teamsters en grève contre Davis Wire à Kent, a ajouté James Harris. Ces travailleurs font face à une campagne féroce des patrons — accélération des cadences de travail, heures de travail de plus en plus longues, tentatives d’extraire le maximum de travail des travailleurs pour augmenter leurs profits. Ils m’ont dit qu’il est commun pour les contremaîtres d’essayer de les intimider pour qu’ils sautent des repas et les pauses. »
Les travailleurs de Davis Wire sont en grève depuis le 21 mai. Ils ont dit que le nombre de blessures est de plus en plus grand à cause de l’augmentation de la vitesse de la ligne de montage et des heures supplémentaires forcées, et ils refusent d’accepter les exigences de la compagnie qui veut d’importantes augmentations des coûts d’assurance santé.
« Un travailleur à qui j’ai parlé m’a dit qu’il avait subi des pressions pour travailler 63 jours consécutifs, a dit James Harris. Ils étaient très intéressés par la façon dont les débardeurs avaient été capables de forcer EGT à reculer. »
James Harris, âgé de 64 ans, est un dirigeant du SWP et un militant syndical de longue date. Il était le candidat du parti à la présidence en 1996 et 2000.
Les classes possédantes n’ont aucun contrôle sur la contraction mondiale de la production et du commerce et sur l’agitation qui l’accompagne dans les secteurs bancaire financier, ont expliqué les candidats du SWP. Ils réagissent en attaquant les salaires, les droits et la dignité même des travailleurs.
Faire avancer la lutte
Le parti mène une campagne ouvrière, syndicale et socialiste. Les candidats et leurs partisans aident à construire la solidarité avec les luttes des travailleurs et prennent part à des discussions sur comment faire avancer la lutte et combattre les conséquences de la crise capitaliste mondiale, qui ne fait que commencer, pour les travailleurs et les agriculteurs.Le Parti socialiste des travailleurs se joint à la résistance avec un programme de lutte pour défendre les besoins les plus immédiats de la classe ouvrière. Cela comprend des revendications telles qu’un large programme de travaux publics financé par le gouvernement pour mettre des millions de personnes au travail au tarif syndical, la construction de logements de qualité, des transports en commun sécuritaires et pratiques à un prix abordable pour les travailleurs, ainsi que des écoles, des garderies, des installations récréatives et d’autres infrastructures pour améliorer les conditions de vie des travailleurs.
La campagne fait ressortir la nécessité d’organiser des syndicats et d’utiliser le pouvoir syndical, en transformant par la lutte les syndicats en organisations qui défendent toutes les grandes luttes sociales et politiques dans les intérêts de la classe ouvrière et de ses alliés ici et dans le monde entier.
La campagne se joindra à des rassemblements de petits agriculteurs, à des manifestations contre la brutalité policière et contre les « contrôles et fouilles », à des mobilisations contre les guerres des États-Unis et contre l’utilisation de drones meurtriers au Pakistan, en Afghanistan, en Afrique et ailleurs, contre les attaques sur les travailleurs immigrants, avec des étudiants faisant face à des dettes impayables et avec des familles dont les maisons ont été saisies.
Si nous voulons défendre nos intérêts contre ceux des patrons, expliquent les candidats du SWP, les travailleurs et nos syndicats devons nous organiser indépendamment des partis capitalistes, les Démocrates et les Républicains. Les socialistes soulignent la nécessité de construire un mouvement révolutionnaire de masse dirigé par la classe ouvrière capable d’arracher le pouvoir politique à la classe dirigeante tout en nous transformant nous-mêmes et l’ensemble de la société.
Maura DeLuca a assisté du 29 juin au 1er juillet à la conférence de l’Organisation nationale des femmes à Baltimore, au Maryland, où elle a parlé avec bon nombre des 500 participantes sur la façon dont les dirigeants capitalistes ciblent les femmes, en cherchant à renforcer leur statut de seconde classe pour l’utiliser comme une arme contre tous les travailleurs.
« Je suis une travailleuse d’usine. J’ai travaillé dans des usines syndiquées et non syndiquées et vu que notre force se manifeste quand nous nous organisons et nous nous rassemblons, les femmes et les hommes luttant au coude à coude contre les accélérations, les coupures dans les salaires, les longues heures, peu importe, » a déclaré DeLuca au cours de la discussion à l’un des ateliers de la conférence intitulé : « Travailleuses du monde: Unissons-nous pour nous battre pour notre dignité et nos droits. »
Maura DeLuca, âgée de 33 ans, a travaillé comme soudeuse chez Kawasaki Motors Manufacturing à Lincoln, au Nebraska, fabriquant des wagons et des véhicules utilitaires agricoles.
Maura DeLuca a également parlé lors d’un atelier sur la Convention des Nations unies sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, où les gains pour les femmes dans la révolution cubaine ont été discutés et débattus. L’une des trois panélistes de la session devait être Patricia Guerra Pego, première secrétaire de la Section des intérêts cubains à Washington, mais le gouvernement américain l’a empêchée d’assister à la conférence.
« La raison pour laquelle Cuba est un exemple pour les femmes et les hommes à travers le monde, c’est que des millions de travailleurs, de paysans et de jeunes ont combattu ensemble et se sont débarrassés du système capitaliste fondé sur les profits », a déclaré Maura DeLuca.
« Comme ce livre l’explique, » a-t-elle ajouté en montrant le livre Women in Cuba: The Making of a Revolution Within the Revolution, « le changement était dans l’air et les femmes ont demandé d’en faire partie. » Sept exemplaires du livre ont été vendus à la convention.
Avec les déléguées qui sont venues à la table de la campagne Maura DeLuca a également parlé de la lutte pour gagner la liberté des 5 Cubains — Fernando González, René González, Antonio Guerrero, Gerardo Hernández et Ramón Labañino — victimes d’un par un coup monté et emprisonnés dans les pénitenciers américains pour leurs activités de surveillance de groupes contre-révolutionnaires cubano-américains reconnus depuis 50 ans pour leurs attaques meurtrières contre Cuba et les partisans de la révolution cubaine.
Beaucoup de femmes à la conférence étaient intéressées par la campagne socialiste. Shirley Ann Rawls, membre chevronnée de l’armée de l’air, était d’accord avec la nécessité pour les travailleurs de rompre avec les partis Démocrate et Républicain. « Les deux partis sont de connivence l’un avec l’autre, a-t-elle dit à Maura DeLuca. Ils ne représentent pas les travailleurs. »
Shirley Ann Rawls était l’une des 15 participantes à la conférence qui ont pris un abonnement au Militant, le journal de la campagne. Elle a également obtenu une copie en anglais de Malcolm X, la libération des Noirs et la voie vers le pouvoir ouvrier, et quelques macarons de la campagne, dont l’un qu’elle a mis immédiatement.
Au cours des prochaines semaines, les candidats socialistes se joindront à des militants dans un effort pour mettre leurs noms sur les bulletins de vote en Floride, en Iowa, au Minnesota, en Louisiane, au New Jersey et dans l’État de Washington. Les candidats du parti ont déjà été certifiés pour le scrutin au Colorado.
Joignez-vous à nous. Aidez la campagne de la classe ouvrière, du mouvement syndical et socialiste à se lier aux plus larges couches entre autres de travailleurs, d’agriculteurs et de jeunes.
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