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Volume 78, no 25      le 14 juillet 2014

 

La Conférence des travailleurs actifs discute des opportunités
pour construire des partis prolétariens aujourd’hui

Le rassemblement projette un cours pour élargir la base des lecteurs du Militant
dans la classe ouvrière et approfondir la participation dans les escarmouches ouvrières,
la défense de la révolution cubaine et d’autres activités politiques  

JOHN STUDER
« Jamais dans mes années dans le parti les travailleurs ont-ils été aussi réceptifs que maintenant à notre propagande, » a dit Phil Presser, un membre depuis 20 ans du Parti socialiste des travailleurs (SWP), lors d’une réunion de la branche du parti à Los Angeles une semaine avant la Conférence des travailleurs actifs qui a eu lieu du 19 au 21 juin à Oberlin dans l’État d’Ohio. Jack Barnes, le secrétaire national du SWP, a fait référence aux remarques de Presser au début de son rapport politique à la conférence, qui a attiré quelque 320 participants.

Nous avons vécu des périodes de plus grande réceptivité au cours des décennies précédentes, a dit Jack Barnes, par exemple au milieu des grandes mobilisations contre la ségrégation du système de Jim Crow dans les années 1960 ou pendant les batailles des métallos et des mineurs dans les années 1970. Mais cet intérêt ne s’est pas maintenu pendant une demi-décennie comme c’est le cas aujourd’hui.

Voilà ce que les travailleurs socialistes constatent quand ils présentent le Militant et des livres sur la politique ouvrière révolutionnaire aux portes des travailleurs dans les villes et dans les régions rurales ; aux manifestations syndicales, aux actions de protestation sociale et à autres activités politiques ; aux compagnons de travail dans les usines et autres lieux de travail. Ils ont développé des relations politiques durables avec un milieu croissant de lecteurs de la presse socialiste et impliqué un plus grand nombre d’entre eux dans la lutte pour libérer les Cinq Cubains, dans le soutien aux travailleurs de l’Ukraine qui défendent la souveraineté de leur pays et dans d’autres aspects du travail politique du mouvement communiste, a dit Barnes.

Lors d’un rassemblement pour clôturer la conférence, Phil Presser a décrit les expériences des travailleurs communistes à Los Angeles qui ont participé à des manifestations des travailleurs de Walmart et de Greyhound, ainsi qu’à des actions de protestation des postiers contre des efforts pour sous-traiter les services postaux et sabrer des emplois. Les travailleurs, a dit Presser, s’attendaient à ce qu’on se joigne à eux et à ce qu’on y apporte Le Militant. Ils s’attendaient à ce qu’on écrive sur leurs luttes et ils voulaient parler d’autres luttes et de questions politiques plus larges au niveau international. Lorsque seulement deux d’entre nous sommes arrivés à l’action contre Walmart par exemple, certains ont demandé : « Où est Ellie ? » Celle-ci était dans une réunion, en train de discuter comment utiliser sa campagne au poste de gouverneur de la Californie au lieu de la présenter aux travailleurs en action ! Ça a été un signal d’alarme pour nous, a dit Presser.

Nous avons besoin d’utiliser nos locaux comme rampes de lancement, comme trampolines si vous voulez, a dit Barnes, afin d’accroître notre implication dans l’activité politique avec d’autres et de construire le mouvement communiste.

« Le SWP se joint à d’autres pour faire de la propagande et agir au sein de la classe ouvrière, où nous trouvons une audience réceptive, pour mobiliser « un jury de millions » qui pourra faire sentir son poids dans la lutte pour gagner la libération des Cinq Cubains, » a dit au premier jour de la conférence Mary-Alice Waters, membre du Comité national du SWP, dans une présentation intitulée « Les Cinq Cubains et notre cours prolétarien : Construire le « jury de millions » à travers le monde. » Construire le jury de millions, a précisé Waters, est un cours d’action prolétarien. Il ne s’agit pas seulement de la lutte pour libérer les Cinq et obtenir du soutien à la révolution cubaine, bien que cela en soit une partie indispensable. Il s’agit de développer la propagande communiste plus largement au sein de la classe ouvrière et de discuter comment lutter de façon efficace.

La classe possédante au pouvoir espère surmonter la crise capitaliste, trouver une façon de renverser le ralentissement de la croissance de la production et du commerce et obtenir à nouveau des taux de profits industriels plus élevés. Depuis 2007, les patrons ont intensifié leur effort qui dure depuis des décennies pour faire payer la crise aux travailleurs. Alors que la résistance reste épisodique aujourd’hui, la crise a généré un plus grand intérêt dans la politique communiste et une plus grande réceptivité au besoin d’un cours de lutte ouvrière et révolutionnaire.

Les familles dominantes capitalistes anticipent une période de stagnation longue et pénible pendant laquelle ils peuvent lentement retirer de la circulation leurs énormes bulles de mauvaise dette et jeter les bases d’une nouvelle expansion économique. Leurs « plans » supposent que les travailleurs vont consentir à contrecoeur à de longues années de ce que les économistes capitalistes affirment être la « nouvelle normalité » — des niveaux de vie plus bas et une détérioration des conditions sociales pour les travailleurs.

La classe exploiteuse peut planifier et espérer tout ce qu’elle veut, a dit Barnes, mais le facteur décisif, ce sera ce que font les travailleurs. Les développements internationaux et la soif de discussion politique que nous rencontrons dans toutes les parties de la classe ouvrière indiquent un avenir différent. Sans en prédire le moment ni l’envergure, nous pouvons nous attendre à ce que la résistance ouvrière grandisse. Et quand cela se produira, ça va contrarier les plans de la classe dominante et ouvrir de nouvelles opportunités pour l’expansion du mouvement communiste.

Les mobilisations en Ukraine et leur écho en Russie, dans d’autres républiques de l’ancienne Union soviétique et en Europe centrale et orientale, a dit Barnes, sont un exemple puissant de comment la résistance des travailleurs peut changer le paysage politique.

L’internationalisme prolétarien de Cuba
Le soulèvement ukrainien, a dit Mary-Alice Waters dans son rapport, fournit également une confirmation frappante de l’évaluation faite par le SWP selon laquelle l’impérialisme US a perdu la guerre froide avec la chute de l’Union soviétique et des régimes staliniens en Europe centrale et orientale en 1989-1991. Washington et les autres puissances impérialistes ne peuvent plus compter sur la couche sociale privilégiée qui a dominé la bureaucratie soviétique — consolidée dans la contre-révolution de Joseph Staline contre le cours prolétarien de V. I. Lénine et la conquête du pouvoir bolchévique en 1917 — pour brutalement réprimer les travailleurs sous leur domination et saboter les luttes révolutionnaires à travers le monde.

Les travailleurs de ce pays et partout où ils engagent le combat dans les intérêts de leur classe, de l’Ukraine à la Turquie, peuvent apprendre de la révolution cubaine, a dit Waters. Cuba est le seul État au monde guidé par l’internationalisme prolétarien. La plateforme programmatique du Parti communiste de Cuba de 1975 affirme que la politique du parti « subordonne […] les intérêts de Cuba aux intérêts généraux de la lutte pour le socialisme et le communisme, de la libération nationale, de la défaite de l’impérialisme et de l’élimination du colonialisme, du néocolonialisme et de toute forme d’exploitation et de discrimination. » Ce ne sont pas que des mots, mais quelque chose que les travailleurs de Cuba ont mise en pratique à maintes reprises.

Sous la direction de Fidel Castro et d’autres vétérans de la révolution qui a triomphé en 1959, les travailleurs et les agriculteurs cubains sont venus en aide aux luttes révolutionnaires des masses laborieuses, de l’Algérie à la Bolivie et au Viêt-nam. Des centaines de milliers de combattants volontaires cubains ont joué un rôle décisif dans la lutte du peuple angolais pour défendre son pays nouvellement indépendant contre les invasions de l’armée raciste du régime de l’apartheid en Afrique du Sud. Les Cubains ont fourni une aide médicale sans précédent aux travailleurs dans le besoin à travers le monde — ce qui comprend plus de 25 000 victimes du désastre nucléaire de Tchernobyl de 1986, une aide qui se poursuit aujourd’hui.

Notre parti partage cette perspective, a dit Waters. Et nous soulignons fièrement la détermination et l’intégrité révolutionnaire des Cinq Cubains face à leur emprisonnement et aux efforts des dirigeants US pour les briser. Ils sont des exemples du genre de combattants qu’il nous faut pour construire un parti aux États-Unis capable de prendre le pouvoir politique et d’établir un gouvernement des travailleurs et des agriculteurs.

Pendant la dernière année, les membres du mouvement communiste ont commencé à intensifier leur travail avec d’autres pour faire avancer la campagne internationale pour libérer les Cinq Cubains et, en le faisant, apprendre comment gagner avec plus d’efficacité de nouvelles couches de travailleurs à cette bataille. Des travailleurs socialistes ont récemment participé aux activités des « Cinq Jours pour les Cinq Cubains » à Washington. Au cours des six derniers mois, a dit Waters, nous avons acquis de l’expérience dans l’utilisation des tableaux peints en prison par Antonio Guerrero, un des Cinq. Ces tableaux représentent leurs expériences au trou pendant leur première année de détention. Ils touchent une corde sensible chez les travailleurs, dont beaucoup connaissent un proche qui a eu des expériences similaires avec la « justice » capitaliste US. Nous pouvons nous appuyer sur ces efforts et les améliorer en collaborant avec d’autres personnes intéressées à présenter ces tableaux à de plus en plus de travailleurs — dans des locaux syndicaux et des centres communautaires, dans des parcs de maisons mobiles et des églises.

« Tchernobyl n’était pas un « accident », mais une conséquence meurtrière du stalinisme, » a dit Frank Forrestal dans l’un des six cours présentés à la conférence, intitulé « Tchernobyl, Angola, la rectification et le cours dirigé par Fidel et Che : le poids des facteurs subjectifs et moraux dans la transition dirigée par le prolétariat vers le socialisme. »

Nous avons constaté un intérêt en Ukraine, a-t-il dit, dans ce que les Cubains ont fait à Tchernobyl et dans la différence exprimée par cette aide entre la révolution socialiste à Cuba et la réalité stalinienne vécue pendant des décennies en Ukraine et présentée comme le socialisme. Et les travailleurs là-bas ont découvert qu’ils pouvaient apprendre des activités et perspectives politiques du mouvement communiste aux États-Unis.

Depuis la contre-révolution stalinienne dans les années 1920, les travailleurs et les agriculteurs dans l’ex-Union soviétique et à travers l’Europe centrale et orientale ont fait face aux efforts continus de la bureaucratie au pouvoir pour casser leur moral et les chasser de la politique. Ces pays étaient ce que les marxistes ont appelé des États ouvriers dégénérés ou déformés, qui reflétaient à la fois les vestiges des batailles révolutionnaires qui ont renversé le capitalisme et la domination contre-révolutionnaire des bureaucrates staliniens.

Au cours de cette période, les travailleurs ayant un esprit de classe ont résisté et dans certains cas se sont révoltés et ont lutté pour un cours communiste visant à reprendre et utiliser le pouvoir d’État — son contrôle de la propriété d’État, son économie planifiée et son monopole du commerce extérieur — dans l’intérêt des travailleurs et des agriculteurs.

Avec le recul, a dit Jack Barnes dans son rapport politique, on peut maintenant voir que la révolution hongroise de 1956 a été un point tournant. Les travailleurs ont formé des conseils révolutionnaires dans tout le pays et se sont battus pour reprendre le pouvoir politique. Nous avons eu raison de penser que ces événements pouvaient marquer le début de luttes prolétariennes dans la région afin de rétablir le cours révolutionnaire et la lutte pour le socialisme mondial projetés par Karl Marx, Friedrich Engels et Lénine. Les travailleurs ont mené des luttes de masse contre la répression stalinienne — y compris en Tchécoslovaquie en 1968 et en Pologne en 1980. Mais à chaque nouvelle bataille, le contenu et la continuité révolutionnaires prolétariens ont reculé, de même que le rôle de direction de la classe ouvrière et la conscience communiste.

Le mouvement communiste révolutionnaire a célébré les mobilisations populaires qui ont mené à la chute du mur de Berlin en 1989, à l’effondrement des régimes staliniens en Europe centrale et orientale et à la désintégration de l’Union soviétique en 1991. L’émergence d’une nouvelle classe capitaliste, d’un gouvernement au service de ses intérêts, et de rapports sociaux capitalistes érigés sur les cendres des États ouvriers constituent un développement historique imprévu et nouveau.

Les mobilisations en Ukraine sont la preuve frappante que, loin d’être intimidés, les travailleurs y sont en train d’entrer dans la vie politique et de faire l’histoire. Et ils traversent des expériences et font face à des défis qui sont semblables à ceux auxquels les travailleurs sont confrontés aux États-Unis et dans le reste du monde capitaliste.

En Russie, a dit Barnes, le président Vladimir Poutine et les capitalistes qu’il représente sont motivés par la crainte de voir se propager cette infection venue de l’Ukraine. En même temps les dirigeants de la Russie ne peuvent éliminer les droits politiques. L’espace pour les travailleurs s’ouvre là-bas alors que la classe exploiteuse tente de mettre sur pied un régime stable et de faire avancer le développement capitaliste. Moscou doit permettre aux membres de Pussy Riot de voyager librement dans le monde alors qu’elles dénoncent le gouvernement Poutine. Ce dernier ne leur a même pas retiré leurs passeports.

Sur le plan international, a dit Barnes, la politique bourgeoise est aussi en train de changer. Une des manifestations les plus frappantes en est le déplacement rapide à gauche, vers le centre, de partis conservateurs et d’extrême droite, ce qui leur a permis de gagner des élections. Ceci comprend la victoire électorale le 16 mai du Parti Bharatiya Janata (le Parti du peuple indien), un parti nationaliste hindou historiquement d’extrême droite, sur une plate-forme de « croissance inclusive » ; la victoire le 26 mai dans les élections britanniques pour le parlement de l’Union européenne du Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni, un parti de droite de longue date, après qu’il a expulsé de ses rangs un conseiller municipal pour des remarques contre les gays et les Africains ; la refonte en France du Front national, traditionnellement d’extrême droite, en un parti populiste conservateur plus traditionnel, ce qui lui a permis de faire des gains dans les élections municipales de mars. Ce mois-ci, le sénateur Thad Cochran du Mississippi a appelé les Africains Américains à voter pour lui comme un moindre mal dans les élections primaires républicaines, ce qu’ils ont fait massivement pour battre un rival du Tea Party.

Il existe des opportunités pour étendre le travail politique communiste à travers le monde en utilisant le Militant et les livres des éditions Pathfinder et en amenant la lutte pour libérer les Cinq Cubains et d’autres campagnes politiques en Ukraine, en Turquie, au Bangladesh et ailleurs.

À la fin de la conférence, trois nouveaux participants ont adhéré au Parti socialiste des travailleurs — Sydney Coe, un cariste et membre du syndicat des Teamsters, qui a rencontré le parti lorsqu’il était en grève contre la compagnie Davis Wire dans la ville de Kent dans l’État de Washington en 2012 ; et José Acosta et Lara Canales d’Edinburg au Texas.

« Depuis deux ans, je mène des activités politiques avec le parti, » a dit Coe au Militant. « J’ai pensé qu’il était temps de franchir le prochain pas. Ceci signifie que je peux voter pour aider à décider ce que nous faisons. »

« J’aime que la conférence s’est concentrée sur ce qu’il faut faire, » a dit Acosta au Militant. Lui et Canales déménagent à Houston pour y joindre la branche du parti. « Comment mettre en pratique la politique révolutionnaire. Je m’intéresse à essayer de construire le parti. »

Les cours et le rassemblement de clôture
Un cours intitulé « Il n’y a pas de « lois » pour la transition du capitalisme au socialisme, » présenté par les membres du Comité national du SWP Steve Clark et Tom Fiske, a développé les remarques de Jack Barnes en expliquant ce à quoi les travailleurs ont été confrontés pendant des décennies en Union soviétique et en Europe de l’Est. Ce cours a servi de complément à celui sur le cours internationaliste de la direction révolutionnaire cubaine à Tchernobyl et en Angola.

Les autres cours de la conférence ont compris : « La lutte pour l’émancipation des femmes, 1986 et 2014 : qu’est-ce qui a changé ? », « L’expansion vers l’ouest du mouvement communiste au Canada se rapproche », « Le communisme et le centralisme révolutionnaire : En défense du marxisme et La lutte pour un parti prolétarien », et « Défendre le parti et son programme : Le socialisme au banc des accusés et 50 ans d’opérations clandestines aux États-Unis : la police politique de Washington et la classe ouvrière américaine ».

Il y avait plus de 15 panneaux thématiques au fond de la salle, avec photos, légendes et autres graphiques, sur la vente du Militant ; l’élargissement du soutien ouvrier aux Cinq Cubains ; des voyages en Ukraine, en Égypte, en Indonésie, au Liban, au Mali et ailleurs ; la diffusion de la littérature communiste en Iran et dans la région ; le travail des partisans du parti pour produire et distribues les livres des éditions Pathfinder ; et d’autres.

Au fond de la salle, il y avait aussi des tables de livres des éditions Pathfinder en vente. Les participants à la conférence en ont acheté plus de 200 à rapporter chez eux et étudier.

Vendredi soir, un documentaire produit pour la télévision cubaine et portant sur la réponse internationaliste de Cuba à la catastrophe de Tchernobyl a été présenté. Les participants ont également profité des périodes de repas et des événements sociaux pour se détendre et poursuivre les discussions.

Samedi après-midi, Jack Barnes, Mary-Alice Waters, Steve Clark et Norton Sandler, qui a donné l’un des cours, ont présenté des remarques de conclusion, qui ont fait le lien entre les rapports, les cours et les débats de la conférence.

Il y a de nouvelles ouvertures pour les révolutionnaires dans le monde, en Ukraine, en Iran, au Kurdistan et ailleurs, a dit Jack Barnes. Dans un pays après l’autre, l’espace politique s’ouvre et les obstacles pour diffuser la littérature communiste diminuent.

Partout où nous allons, nous nous retrouvons dans la discussion suivante : Quelle est la voie en avant ? Que nous faudra-t-il faire pour renverser le capitalisme ? À mesure que les travailleurs traversent des luttes croissantes, a dit Barnes, ils ont besoin de construire et renforcer des partis prolétariens capables de prendre le pouvoir comme les Cubains l’ont fait en 1959.

Les livres des éditions Pathfinder sont essentiels pour le travail politique du parti, a dit Waters. Elle a décrit les efforts des partisans du mouvement communiste organisés dans le projet d’impression pour produire et distribuer ces livres. Ils en corrigent les épreuves, en conçoivent et réalisent la mise en page, en préparent les annonces et en supervisent l’impression. Ils gèrent le centre de distribution et d’expédition de la maison d’édition et ils organisent des visites de promotion en bibliothèques et en librairies pour en élargir la diffusion.

Les partisans se sont réunis le lendemain de la conférence pour planifier les prochaines étapes de leur travail, ainsi que les efforts pour augmenter les contributions financières mensuelles régulières au travail du parti.

Le rassemblement final du samedi soir a porté sur les opportunités qui s’offrent à l’issue de la conférence.

John Studer a décrit les expériences de la deuxième équipe de reportage du Militant en Ukraine, où elle a rencontré des syndicalistes et des travailleurs des centrales nucléaires de Tchernobyl et de Zaporijia, des mineurs de fer et des métallos à Kryvyï Rih, des mineurs de manganèse à Marganets, des travailleurs d’une usine de missiles à Dnipropetrovsk et des cheminots et des travailleurs du gaz à Kharkov. Nous sommes déjà en train de planifier notre prochain voyage, a dit Studer. Il a décrit la rencontre de l’équipe de reportage avec 12 femmes, organisatrices et bénéficiaires du programme cubain qui fournit des soins médicaux gratuits aux personnes affectées par l’accident de Tchernobyl.

Karen Lemieux de Montréal a expliqué comment les membres de la Ligue communiste au Canada se sont donné pour objectif de construire une deuxième branche, pour la première fois depuis les années 1990, dans l’ouest du Canada.

Ma’mud Shirvani a parlé de l’expansion des ventes de livres révolutionnaires en farsi en Iran, en Afghanistan et ailleurs. Au cours des cinq dernières années, a-t-il dit, la maison d’édition Talaye Porsoo a vendu plus de 50 000 livres reproduisant une sélection de titres des éditions Pathfinder.

Ellie García, une travailleuse de l’aéronautique à Los Angeles, a décrit ses expériences au travail et dans la politique plus large avec un nombre croissant de ses camarades de travail qui se tournent vers Le Militant pour avoir des nouvelles et des perspectives politiques.

Frank Forrestal a annoncé qu’une équipe de reportage du Militant se rendrait directement en Turquie après la conférence pour y rencontrer des mineurs de charbon dans la région de Soma, où plus de 300 d’entre eux ont été tués le 13 mai dans un incendie à la mine d’Eynez.

Une des participantes à la conférence était Yasemin Aydinoglu, une infirmière d’Elmira dans l’État de New York. Originaire de Turquie, elle s’est portée volontaire pour faire partie de l’équipe et aider à la traduction. Elle a dit qu’elle était venue « pour mieux comprendre la situation politique actuelle, » et qu’avait hâte de faire le voyage. « Nous y allons pour obtenir des informations précises, a-t-elle dit, pour savoir ce que font les mineurs et ce qui se passe. »

Pendant les trois jours qui ont suivi la conférence, le Parti socialiste des travailleurs a tenu son 47e congrès statutaire, qui fera l’objet d’un article dans un prochain numéro.

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