Année 80, no 46 le 12 décembre 2016
Cher Compañero Raúl,
Il y a eu deux grandes révolutions socialistes au vingtième siècle, une en Russie, l’autre à Cuba. Ni l’une ni l’autre n’a été le produit d’un seul individu. Les deux ont été le résultat du fonctionnement du capitalisme. Mais sans la présence et la direction politique de Vladimir Lénine et de Fidel Castro Ruz à des moments décisifs de ces batailles historiques du prolétariat, il n’y a pas lieu de croire que l’une ou l’autre de ces deux révolutions aurait été victorieuse.
Sans Lénine et Fidel, l’histoire du vingtième siècle, et du vingt et unième, est impensable. Les deux, étudiants marxistes de la science et de l’histoire, ont donné leur vie à l’éradication de l’exploitation, de l’oppression et de la compulsion du « chacun pour soi » sur lesquelles l’ordre mondiale capitaliste dépend et à leur remplacement par un État ouvrier doté de nouvelles relations sociales et économiques basées sur les capacités libératrices des travailleurs et des jeunes qui s’inspirent d’elles.
Fidel appartient d’abord et avant tout à Cuba et aux hommes et aux femmes de José Marti et Antonio Maceo. Sa plus grande réalisation a été de forger dans la lutte des cadres révolutionnaires, communistes, capables de diriger les travailleurs et les agriculteurs cubains et d’établir le premier territoire libre des Amériques, et de le défendre pendant plus de cinq décennies et demie contre la volonté de le détruire de la part de l’empire le plus puissant et le plus brutal que le monde ait jamais connu.
Mais Fidel appartient également aux travailleurs du monde entier. De l’Amérique latine et des Caraïbes, de l’Afrique et l’Asie, à l’Amérique du Nord et l’Europe, il nous a montré dans l’action ce que signifie l’internationalisme prolétarien. Pendant les seize ans de la mission historique de Cuba en appui aux peuples angolais et namibien contre l’apartheid sud-africain et ses promoteurs à Washington, Fidel a démontré son leadership politique inégalé à l’échelle mondiale. Il a aussi prouvé, comme le savaient bien les combattants de l’armée rebelle de la Sierra, qu’il était l’un des plus grands commandants militaires des exploités de tous les temps.
Voilà pourquoi Fidel est devenu l’homme le plus aimé ainsi que le plus haï et le plus calomnié de notre vie.
Comme l’a dit Fidel dans ses paroles d’adieu au septième Congrès du Parti communiste de Cuba en avril :« Nous arrivons tous à notre tour. » Il ne peut pas être remplacé, mais l’œuvre de sa vie : la révolution socialiste à Cuba, son exemple et surtout sa marche continue en avant, représente son monument. Il n’a pas besoin d’un autre.
Pour notre part, les membres du Parti socialiste des travailleurs et des Jeunes socialistes, continuerons de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour publier et diffuser la vérité sur la révolution cubaine et la direction de Fidel, pour la faire connaître aux travailleurs aux États-Unis et dans le monde entier. Avec une confiance inébranlable dans la classe ouvrière et ses alliés, nous continuerons à organiser et à agir en suivant le cours que Fidel a présenté sans compromis au monde entier en 1961, un mois avant la bataille victorieuse de Playa Girón : « Il y aura une révolution victorieuse aux États-Unis avant une contre-révolution victorieuse à Cuba. »
Salutations communistes,
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