Année 81, no 1 le 8 mai 2017
Tous dans la rue pour le 1er mai ! Non aux déportations ! L’amnistie pour tous les immigrants aux États-Unis ! Joignez-vous à la lutte pour unifier la classe ouvrière et construire nos syndicats !
Les dirigeants nantis aux États-Unis ont besoin des immigrants pour conserver une couche surexploitée de la classe ouvrière et diminuer les salaires de tous les travailleurs. Ils le font pour augmenter leurs profits alors qu’ils sont poussés à rivaliser avec plus d’avidité dans le contexte de la crise mondiale de la production et du commerce.
C’est la raison pour laquelle il y a 11 millions de travailleurs sans papiers aux États-Unis aujourd’hui. Ça fait partie du fonctionnement normal du capitalisme. Mais pour les capitalistes, c’est un couteau à double tranchant. Comme Henry Ford s’en est déjà plaint : « Comment se fait-il que lorsque j’ai besoin d’une paire de bras dans l’usine, j’ai toujours un être humain en plus ? »
Les travailleurs immigrants sont identiques aux travailleurs déjà ici : fiers de leur travail et prêts à lutter contre l’injustice et l’exploitation. Et ils apportent avec eux leur expérience de lutte de classe et des leçons de grande valeur pour leurs compagnons de travail nés aux États-Unis.
Les travailleurs n’aiment pas les déportations et les rafles. Depuis maintenant des décennies, ils ont appris à connaître leurs compagnons de travail immigrants, certains avec et d’autres sans papiers. Des sondages publiés cette semaine confirment ce que nous observons à tous les jours : l’appui aux immigrants parmi les travailleurs est à son niveau le plus élevé jamais vu, peu importe le parti pour lequel ils ont voté.
Selon leurs besoins pour la production, les dirigeants capitalistes ouvrent parfois les valves de l’immigration pour attirer des travailleurs et ils essaient parfois de les refermer. Au courant des dernières décennies, autant sous les démocrates que sous les républicains, le gouvernement américain a intensifié les mesures pour criminaliser les travailleurs sans papiers. À peu près la moitié de ceux qui sont en prison fédérale aujourd’hui sont des travailleurs dont le seul « crime » a été de répondre aux besoins des patrons capitalistes pour de la main d’œuvre à bon marché.
La lutte contre la persécution des travailleurs immigrés fait partie de la renaissance du 1er mai comme journée d’action de la classe ouvrière unie.
Aujourd’hui seulement 6,4 pour cent des travailleurs dans les entreprises privées sont syndiqués. Cela signifie que les patrons sont en mesure de diminuer les salaires et les avantages sociaux, accélérer la production à un rythme éreintant, violer les mesures de sécurité les plus élémentaires et fouler aux pieds les droits des travailleurs presque en toute impunité.
Il n’y a qu’un seul moyen pour mettre un terme à cette situation : syndiquer les non-syndiqués ! Pour reconstruire les syndicats, pour avoir un mouvement syndical combatif qui lutte et soit capable d’affronter les patrons, les travailleurs ont besoin de dire : « Peu importe où vous êtes né, la couleur de votre peau, si vous avez des papiers ou pas, quelle langue vous parlez. Luttons ensemble. »
Le combat pour l’amnistie de tous les travailleurs immigrés aux États-Unis est une question de vie ou de mort pour les syndicats et la classe ouvrière.
C’est la même classe dirigeante qui poursuit son carnage contre nous, les travailleurs, et cherche à nous faire payer sa crise, qui fait la guerre contre les travailleurs au Moyen-Orient et menace la Corée. C’est une guerre ici et une guerre à l’étranger.
Avec la crise économique capitaliste qui n’en finit pas, il y aura plus de tentatives de nous diviser : les Noirs contre les caucasiens, les hommes contre les femmes, ceux qui travaillent contre les chômeurs, « nous », les américains contre les travailleurs ailleurs. Si les dirigeants de la classe possédante n’y parviennent pas, ils seront en difficulté ; les travailleurs sont la majorité. C’est pourquoi ils commencent à nous craindre.
Et il y a un exemple qui nous permet d’envisager un avenir qui ait un sens. C’est la révolution cubaine où les travailleurs et les paysans ont renversé la dictature soutenue par les États-Unis en 1959, pris le pouvoir et gouverné depuis lors en offrant leur solidarité internationale de l’Angola jusqu’au Venezuela. Nous pouvons prendre le pouvoir politique ici et nous joindre aux travailleurs du monde entier pour construire un avenir socialiste.
Joignez-vous à mon parti, le Parti socialiste des travailleurs, en suivant ce cours. Tous dans la rue le 1er mai ! Amnistie maintenant ! Arrêtez les expulsions ! Syndiquez les non-syndiqués !
❖ ❖ ❖
Abonnement d’essai : 12 semaines pour 7 $ CAN
Pour vous abonner, envoyez un chèque au nom du Militant ou contactez-nous :
7107, rue St-Denis, suite 204, Montréal, H2S 2S5 ✆ 514-272-5840 cllcmontreal@fastmail.com
ou consultez la liste de distributeurs dans le Militant (www.themilitant.com)
Front page (for this issue) | Home | Text-version home