Année 81, no 35 le 25 septembre 2017
C’est l’opposé de l’attitude des autorités gouvernementales aux États-Unis, illustrée par des images de dizaines de milliers de personnes bloquées dans la circulation de Miami à Atlanta… si vous pouviez obtenir de l’essence.
Lorsqu’il est devenu clair que Cuba pourrait être sur la voie de l’ouragan Irma, la Défense civile nationale et locale est entrée en action. Elle a utilisé toutes les ressources de la révolution cubaine pour minimiser les conséquences pour les êtres humains. Elle a travaillé avec les syndicats, d’autres organisations de masse, les ministères et les dirigeants des entreprises d’État.
Chacune des 16 provinces de l’île et chaque municipalité possède un comité de défense local. La Défense civile organise des exercices et diffuse largement des guides pour les zones rurales et urbaines, qui expliquent ce que tous les ménages et les lieux de travail doivent faire. La direction centrale du gouvernement révolutionnaire est directement impliquée à tous les niveaux.
Tous savent à l’avance à quel abri ils sont affectés en cas d’évacuation : quel ami, voisin ou parent pourrait les abriter, ce qu’ils doivent avoir dans une valise d’urgence et quel itinéraire suivra l’évacuation. Des mesures spéciales sont mises en place pour les personnes âgées, handicapées, malades et les femmes enceintes.
Tous ces plans ont été mis en oeuvre pour l’ouragan Irma.
Des brigades ont été organisées pour récolter autant que possible les cultures dans les zones menacées afin de minimiser les pertes et de fournir de la nourriture aux refuges. Juventud Rebelde a rapporté que quelque 40 tonnes de semences utilisées dans les efforts de reconstruction ont été identifiées et stockées.
Le bétail a été déplacé vers des terrains plus élevés. Les panneaux solaires et les antennes paraboliques ont été démontés pour éviter tout dommage lors de la tempête.
Plus de 1600 préposés à l’entretien des lignes électriques ont été envoyés dans les régions qui devaient être les plus durement touchées, pour être sur place et prêts à rétablir le courant. Des équipes de médecins et d’infirmières ont été mises en place pour soigner ceux qui ont dû se déplacer. Des centaines d’abris dans tout le pays ont été revérifiés pour assurer qu’ils contenaient toutes les provisions nécessaires, des lampes aux cuisinières en passant par les radios, la nourriture et les médicaments.
Avant que la tempête ne frappe, plus d’un million de personnes avaient été déplacées, calmement, avec dignité, et 70 pour cent d’entre elles étaient hébergées dans les maisons d’autrui.
« À cause de sa taille immense, la tempête n’a pratiquement épargné aucune région, » a indiqué le président Raul Castro. L’agriculture, en particulier, a été grandement endommagée. Une vaste partie de la culture de bananes a été anéantie, soit environ 22 000 hectares, tout comme la moitié de toutes les récoltes de légumes. Les fermes d’élevage de bétail, de porcs et de volailles ont connu des pertes importantes.
« Aucune ressource matérielle ne vaut plus que la vie d’une personne, » a affirmé Federico Hernández, président du Conseil de Défense civile de la province de Granma, le 7 septembre. Dix personnes sont mortes durant les trois jours pendant lesquels l’ouragan a dévasté l’île. Le gouvernement révolutionnaire de Cuba, contrairement à ceux des États-Unis et des colonies impérialistes dans les Caraïbes, connaissait et a publié le nom de toutes les personnes qui sont mortes et la raison pour laquelle elles n’ont pas survécu.
« Cuba gagnera la bataille de la reconstruction »
« Personne ne devrait se faire d’illusion, a dit Raul Castro. La tâche que nous avons devant nous est énorme, mais avec un peuple comme le nôtre, nous gagnerons la bataille la plus importante : la reconstruction. »
Cuba aide également d’autres pays qui ont été gravement touchés par la tempête. Environ 771 travailleurs des soins de santé, en service à Antigua-et-Barbuda, à Saint-Christophe-et-Niévès, à l’île Sainte-Lucie aux Bahamas, à la Dominique et en Haïti, ont continué de travailler lorsque l’ouragan a fortement frappé.
Douze volontaires cubains, notamment des poseurs de lignes et un ingénieur électrique, sont arrivés le 10 septembre à Saint John’s, à Antigua, pour se rendre à Barbuda et réparer le système électrique détruit par la tempête. Presque toutes les maisons sur l’île ont été endommagées et tout le monde a été évacué vers Antigua grâce à l’aide du gouvernement du Venezuela.
Le peuple cubain démontre encore une fois qu’il partage ce qu’il possède, non ce qu’il a de trop.
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