Le Parti socialiste des travailleurs appelle les travailleurs ici aux États-Unis et partout dans le monde à s’unir pour exiger que Washington et ses alliés impérialistes ne touchent pas à la Syrie avec leurs mains tachées de sang.
Les représentants gouvernementaux et d’autres porte-parole des classes dirigeantes capitalistes à Washington, Londres, Paris et ailleurs cherchent à créer une dynamique en faveur du lancement d’une attaque militaire contre le régime de Bachar Al-Assad. Une telle attaque serait un coup porté aux intérêts de la classe ouvrière et des masses laborieuses en Syrie, à travers la région, ainsi qu’aux États-Unis et dans le monde entier.
Comme prétexte pour faire pleuvoir des missiles sur la Syrie, les dirigeants U.S. versent des larmes de crocodile sur les centaines de civils massacrés au cours d’une attaque à l’arme chimique le 21 août dans la banlieue de Damas qui, selon Washington, a été menée par les forces armées d’Assad. Assad est déjà responsable de la mort de dizaines de milliers de Syriens avant et pendant la guerre civile ; ce régime tyrannique est certainement capable d’employer des armes chimiques.
Mais quels que soient les faits, Washington et ses alliés sont simplement en train de se saisir de ce dernier massacre comme justification pour faire avancer leurs intérêts de classe en Syrie et dans toute la région.
Les dirigeants capitalistes des États-Unis, du Royaume-Uni, de la France et des autres puissances impérialistes sont les ennemis mortels des travailleurs chez eux et à l’étranger. Depuis des décennies, ils interviennent sans cesse au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, cherchant à empêcher les travailleurs et les agriculteurs de prendre le contrôle du patrimoine de leurs pays, de récolter les bénéfices découlant de la présence de pétrole dans la région et à imposer la stabilité de l’ordre capitaliste mondial.
Le début d’une nouvelle montée des luttes populaires depuis la fin de 2010, signalé par ce qu’on appelle le printemps arabe en Tunisie, en Égypte et au-delà, crée de gros problèmes pour l’impérialisme et pour les propriétaires fonciers, les capitalistes et les corps des officiers dans cette partie du monde. Les rébellions sont une réponse aux conditions intolérables auxquelles sont confrontés les travailleurs face à la crise économique mondiale actuelle et aux décennies de domination despotique par des régimes comme ceux de Moubarak en Égypte, d’Assad et d’autres.
La guerre civile en Syrie est née de la répression sanglante contre des protestations antigouvernementales qui se sont répandues à partir de 2011.
Les travailleurs et les agriculteurs en Syrie font face à de nombreux obstacles, allant du régime meurtrier d’Assad aux groupes islamistes anti-ouvriers, dont certains sont alliés à Al-Qaïda. Pendant qu’ils se battent pour endiguer le massacre sur tous les fronts et pour se débarrasser du régime d’Assad, la dernière chose dont les travailleurs syriens ont besoin est une intervention militaire des forces impérialistes.
Si Washington frappe la Syrie avec ses bombes et ses missiles, les conséquences seront graves pour les travailleurs et les agriculteurs dans toute la région. La guerre se répercute déjà sur le Liban et la Jordanie, où se trouvent des centaines de milliers de réfugiés, sur les zones kurdes en Syrie et leurs environs, ainsi que sur les travailleurs et agriculteurs en Turquie, en Israël, Palestine et partout au Moyen-Orient.
Les protestations intéressées du président Barack Obama et des autres porte-parole impérialistes contre le massacre d’innocents par l’utilisation de gaz toxiques sont contredites par les décennies de meurtres tous azimuts infligés aux travailleurs et aux agriculteurs du monde entier par l’impérialisme U.S., depuis les bombardements incendiaires de quartiers ouvriers à travers l’Allemagne et le Japon pendant la deuxième guerre mondiale au bombardement massif et à l’utilisation du napalm dans les guerres contre les peuples de Corée et du Vietnam. Les dirigeants U.S. sont les seuls au monde à avoir utilisé des armes nucléaires, larguant des bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki au Japon.
Et Washington conserve des milliers de tonnes d’armes chimiques, la deuxième plus grande réserve au monde.
Les patrons aux États-Unis mènent un assaut impitoyable contre les emplois, les salaires, les conditions de travail et les droits politiques et sociaux des travailleurs ici, qui est engendré par l’approfondissement de la crise de leur système capitaliste de production et d’échange.
Les travailleurs et agriculteurs ici ont un intérêt de classe commun avec les travailleurs et agriculteurs de Syrie à s’opposer à l’intervention impérialiste.
Non à l’intervention U.S. en Syrie !