La déclaration suivante a été rendue publique le 30 janvier par Seth Galinsky, candidat du Parti socialiste des travailleurs au poste de défenseur du bien public de New York.
Le gouvernement US – soutenu aussi bien par les démocrates que les républicains – a unilatéralement déclaré « illégitime » le gouvernement de Nicolás Maduro au Venezuela et mis ses comptes en banque US à la disposition du « président » autoproclamé Juan Guaidó. Washington appelle l’armée vénézuélienne à renverser le gouvernement de Maduro. Et les dirigeants US répandent des calomnies sur les volontaires internationalistes cubains au Venezuela. Avec un cynisme sans vergogne, ils prétendent agir au nom de la « démocratie ».
Le Parti socialiste des travailleurs condamne cette violation flagrante de la souveraineté du Venezuela. Seul le peuple du Venezuela a le droit de décider de son propre avenir, libre de toute interférence ou intervention de l’extérieur.
Washington prétend avoir le droit de décider quels gouvernements sont « légitimes » ou pas. Il n’y a là rien de nouveau. Depuis la guerre entre l’Espagne et les États-Unis en 1898, chaque administration US, quel que soit le parti à l’œuvre à la Maison-Blanche, a renversé des gouvernements en Amérique latine et dans le monde qui n’étaient pas au goût des dirigeants capitalistes.
Les travailleurs au Venezuela font face à un véritable défi. Malgré les affirmations du gouvernement Maduro selon lesquelles il serait en train de construire le « socialisme du vingt-et-unième siècle, » le fait est que les travailleurs au Venezuela n’ont jamais pris le pouvoir économique et politique des mains de la classe capitaliste. Ravagés par la crise capitaliste, sans leadership capable de montrer la voie en avant pour la classe ouvrière, beaucoup ont été démoralisés ou ont quitté le pays.
Washington le sait parfaitement. Avec ses alliés capitalistes, le gouvernement US profite de la crise économique et politique à laquelle font face les travailleurs du Venezuela pour essayer d’obtenir ce qu’il veut : un régime totalement dominé par l’impérialisme US. Et il utilise la crise au Venezuela pour préparer de nouvelles attaques contre la révolution cubaine.
La révolution cubaine montre la seule voie en avant pour les travailleurs et les agriculteurs à travers le monde. Le 1er janvier 1959, une insurrection populaire massive a balayé Cuba quand Fidel Castro et l’armée rebelle ont appelé à une grève générale. Les travailleurs ont chassé la dictature de Batista, qui avait l’appui des États-Unis, porté au pouvoir un gouvernement des travailleurs et des agriculteurs et créé un nouveau type d’armée issue des forces rebelles, basée sur le peuple travailleur.
À chaque point tournant de la révolution – comme l’invasion US de la baie des Cochons, la réponse massive de Cuba à la demande d’aide militaire du gouvernement de l’Angola nouvellement indépendant contre l’invasion menée par l’Afrique du Sud d’apartheid ou la perte l’essentiel de son commerce extérieur lorsque le régime stalinien d’Union soviétique s’est effondré – la direction révolutionnaire et le gouvernement de Cuba ont réagi. Ils ont mobilisé les masses et dit la vérité sur les défis auxquels ils faisaient face. Ils ont organisé la révolution de telle manière qu’ils ont développé la compréhension, la conscience de classe, la confiance en soi et la discipline des travailleurs et des agriculteurs de l’île. Les travailleurs ont prouvé qu’ils étaient capables d’organiser la société dans l’intérêt de la vaste majorité de la population.
C’est ce chemin que les travailleurs et agriculteurs du Venezuela, comme ceux des États-Unis et du reste du monde capitaliste, ont encore à parcourir. Les travailleurs aux Venezuela ont besoin de temps et d’espace pour être en mesure de forger, dans le cours de la lutte, une direction qui puisse les organiser pour prendre le pouvoir politique dans leurs propres mains. Les travailleurs du monde entier devraient exiger que Washington et ses alliés cessent de violer la souveraineté du Venezuela et cessent leurs attaques incessantes contre Cuba.
États-Unis, ne touchez pas au Venezuela ! Cessez les menaces contre Cuba !