Aujourd’hui, des millions de travailleurs sont attirés vers la politique mondiale, alors que la crise qui secoue le système impérialiste ne cesse de s’aggraver. Cette crise a entraîné des conflits commerciaux et militaires entre les classes dirigeantes rivales et leurs gouvernements ; la campagne de Moscou pour subjuguer le peuple ukrainien ; des effondrements économiques et des attaques de plus en plus vives des patrons contre les travailleurs et nos syndicats ; des attaques contre les Juifs et des pogroms sanglants, comme celui que le Hamas a organisé en Israël le 7 octobre 2023 ; et les battements de tambour vers le fascisme et une troisième guerre mondiale.
Les difficultés croissantes que rencontrent les classes dirigeantes pour résoudre leurs crises sont à l’origine de la chute récente des gouvernements en France, en Allemagne et au Canada.
La promesse du président Joseph Biden qu’il assurerait la « stabilité » mondiale pour les dirigeants américains au sommet de l’ordre impérialiste mondial n’a pas été réalisée. Le président élu Donald Trump menace d’utiliser l’immense puissance économique et militaire de Washington pour imposer la stabilité dont les capitalistes américains ont besoin, pour renforcer leur emprise sur leurs rivaux et acquérir ou saisir des territoires.
Les membres du Parti socialiste des travailleurs discutent avec des milliers de travailleurs lorsqu’ils présentent le Militant au travail et sur le pas de leur porte et ils se joignent à eux en solidarité avec les grèves qui ont lieu aujourd’hui. Ils rencontrent de plus en plus de travailleurs qui pensent qu’aucun gouvernement ni parti des capitalistes n’a de solution à l’exploitation, aux guerres et aux effondrements qui menacent l’humanité. De plus, les mesures prises par les régimes capitalistes pour défendre leurs intérêts axés sur le profit intensifient la crise de leur système au lieu de la résoudre.
La situation à laquelle les travailleurs font face aujourd’hui a été décrite pour la première fois par V. I. Lénine, le dirigeant central de la révolution bolchevique en Russie en 1917. À l’époque impérialiste, a-t-il affirmé, les classes dirigeantes nationales rivales n’offrent plus aucune voie vers l’avant. Ils sont poussés à la guerre pour rediviser le monde et s’emparer des ressources, des marchés et de la main-d’œuvre bon marché.
Pendant des décennies, le SWP a souligné les conséquences pour les travailleurs de la crise de l’ordre mondial capitaliste mis en place par les dirigeants américains à la suite de leur victoire dans la boucherie impérialiste de la Deuxième Guerre mondiale.
Loin de renforcer la domination de Washington, la chute des appareils staliniens dans l’ex-Union soviétique et en Europe de l’Est a exacerbé ses difficultés. Les dirigeants américains ont perdu un partenaire irremplaçable sur lequel ils s’appuyaient depuis des décennies pour étouffer les luttes pour l’indépendance nationale et les ouvertures révolutionnaires en échange d’une « coexistence pacifique ».
Croyant à tort avoir gagné la guerre froide, Washington a redoublé d’efforts pour imposer par la force militaire la paix et la stabilité au Moyen-Orient et ailleurs. Le désastre des dirigeants américains lors de la première guerre du Golfe en 1991 a annoncé des conflits nationaux plus aigus et les premières salves de la troisième guerre mondiale.
« Le futur de l’humanité dépend de la capacité du peuple travailleur du monde entier de s’organiser de manière indépendante au niveau politique afin de surmonter la dévastation que sèment les classes dirigeantes », a dit Jack Barnes, secrétaire national du SWP, dans « Les premières salves de la troisième guerre mondiale », disponible dans le numéro 4 de la revue Nouvelle Internationale.
« L’avenir dépend de notre capacité de lutter, de gagner des batailles révolutionnaires et d’arracher des mains des exploiteurs et oppresseurs leur capacité de faire la guerre en établissant des gouvernements des travailleurs et des agriculteurs. L’humanité aura-t-elle à subir les horreurs inimaginables d’une troisième boucherie impérialiste mondiale ? La question sera tranchée au cours des prochaines années dans les gigantesques batailles de classe qui viennent. »
Aujourd’hui, on constate une augmentation sensible du nombre de travailleurs qui répondent aux attaques des patrons par des actions de grève et un intérêt généralisé pour le renforcement des syndicats. De ces luttes naîtra l’opportunité de construire des partis prolétariens avec des directions éprouvées, capables de mobiliser notre classe pour prendre le pouvoir politique.