Le régime clérical réactionnaire d’Iran espérait que le pogrom antijuif qu’il a organisé avec le Hamas le 7 octobre ainsi que la réaction d’Israël pour se défendre mettraient fin aux initiatives des gouvernements des pays à majorité musulmane vers une normalisation de leurs relations avec Israël. C’est le contraire qui se produit aujourd’hui.
Les gouvernements de l’Arabie saoudite et de la Jordanie se sont joints aux forces américaines pour aider l’armée israélienne à abattre 99 % des 320 drones et missiles que Téhéran a tirés sur Israël le 13 avril. Cette toute première attaque directe des dirigeants iraniens contre Israël constitue une dangereuse escalade dans leurs efforts depuis des décennies pour détruire Israël et chasser les Juifs de la région.
Le gouvernement israélien a riposté le 19 avril en endommageant un système de défense aérienne protégeant un site nucléaire iranien près d’Ispahan. Israël a ainsi montré que ses forces peuvent frapper n’importe où en Iran, alors que Téhéran progresse vers son objectif d’acquérir des armes nucléaires.
L’attaque directe de Téhéran contre Israël a suscité une opposition accrue des travailleurs iraniens au régime et à ses aventures militaires à l’étranger. L’Union des travailleurs de la métallurgie et de la mécanique a noté le 15 avril que, malgré « l’intensification de l’atmosphère de guerre », les retraités, les enseignants et d’autres ont continué à manifester pour obtenir des revenus plus élevés et de meilleures conditions de travail.
À l’instar de nombreux autres gouvernements de pays musulmans, les dirigeants saoudiens et jordaniens, bien qu’ils critiquent publiquement la conduite de la guerre d’Israël à Gaza, souhaitent que le Hamas, Téhéran et son soi-disant axe de résistance soient vaincus. Ils considèrent que l’extension de l’influence contrerévolutionnaire de Téhéran par l’armement de milices dans toute la région constitue une menace pour leurs propres régimes et alliances capitalistes.
Téhéran admet aujourd’hui avoir financé, organisé et aidé à planifier le pogrom du 7 octobre. Les escadrons de la mort du Hamas et du Djihad islamique ont tué plus de 1 200 personnes, en ont blessé plus de 5 000, ont pris plus de 240 otages et ont violé de nombreuses femmes. Il s’agit du pire massacre de Juifs depuis l’Holocauste perpétré par les nazis.
Téhéran a dénoncé à plusieurs reprises les accords d’Abraham, qui, en 2020 et 2021, ont permis d’établir des relations diplomatiques entre Israël et les gouvernements des Émirats arabes unis, de Bahreïn, du Maroc, du Soudan et du Kosovo.
En mars, Téhéran a reçu une autre gifle lorsque le gouvernement de l’Indonésie, le pays avec la plus grande population musulmane au monde, a confirmé son intention d’établir prochainement des relations diplomatiques avec Israël. Les deux pays réalisent déjà des millions de dollars d’échanges commerciaux et touristiques chaque année.
Israël se prépare pour l’offensive de Rafah
Malgré les pressions constantes exercées par l’administration de Joseph Biden à Washington pour qu’Israël mette un terme à la guerre à Gaza, l’armée israélienne va de l’avant avec ses plans pour attaquer les derniers bastions du Hamas à Rafah, près de la frontière égyptienne. Il est essentiel de vaincre le Hamas et de détruire sa structure de commandement pour l’empêcher d’organiser de nouveaux pogroms. La fin de son régime dictatorial permettra aux travailleurs de commencer à agir dans leur propre intérêt, en s’organisant et en s’unissant aux autres travailleurs de la région, y compris en Israël.
Au cours des dernières semaines, plus de 250 000 des 1,3 million de Palestiniens vivant à Rafah se sont déplacés vers le nord en prévision d’une nouvelle offensive israélienne. Selon Haaretz, le gouvernement égyptien aide à construire un village de tentes à l’ouest de Khan Younès pour ceux qui quittent Rafah, afin de limiter le nombre de victimes civiles.
Haine ouverte des Juifs dans les universités
Au cours des dernières semaines, les apologistes du Hamas parmi les couches moyennes des États-Unis, dans les universités, entre autres celles de Columbia et de Yale, révèlent plus ouvertement que leur appel au cessez-le-feu à Gaza n’a été qu’une couverture pour leur véritable objectif, qui est la destruction d’Israël et la propagation de la haine des Juifs.
Le 17 avril, les partisans d’un soi-disant Campement de solidarité avec Gaza à l’université Columbia ont scandé : « Al-Qassam [l’une des unités militaires du Hamas] nous rend fiers, tuez un autre soldat maintenant ! » On pouvait lire sur une pancarte bien visible, avec une flèche pointée vers des étudiants juifs qui protestaient : « La prochaine cible des brigades Al-Qassam ».
À la demande du président de l’université Columbia, la police de New York a fermé le campement le 18 avril, arrêtant une centaine d’étudiants. Un certain nombre d’entre eux ont été suspendus. Le lendemain, les forces pro-Hamas ont occupé une autre pelouse voisine du campus et ont intensifié leurs actions antisémites, les autorités ne faisant rien pour protéger les étudiants juifs. Des « occupations » similaires ont été organisées à l’Université de New York, au Massachusetts Institute of Technology, à l’Université de Californie, à Berkeley et sur d’autres campus.
Eliana Goldin, une étudiante juive à Columbia, faisait partie d’un groupe d’étudiants qui s’opposaient à d’autres partisans du Hamas encourageant le campement près de l’entrée du campus. « Nous avons été harcelés verbalement et certains de mes amis ont été agressés physiquement », a-t-elle dit au Jewish Insider le 21 avril. « La sécurité publique et la police de New York ne nous ont pas aidés. Nous avons été essentiellement traqués et suivis alors que nous essayions de partir. »
« Ils nous ont crié de retourner en Pologne, que nous n’avions pas de culture, et ils ont scandé : “Frapper, frapper Tel Aviv” », a raconté Eliana Goldin.
Au lieu d’assurer la sécurité des Juifs sur le campus, l’administration a annulé tous les cours.
De nombreux professeurs de Columbia, et pas seulement ceux du département d’Études du Moyen-Orient, sont connus pour demander la destruction d’Israël. Le professeur Joseph Massad a affirmé que le massacre perpétré par le Hamas le 7 octobre était « impressionnant » et constituait une « victoire éclatante pour la résistance palestinienne ». Un professeur invité, Mohamed Abdou, décrit sur le site web de l’université comme un expert en « études critiques sur la race et l’Islam, ainsi que sur le genre, la sexualité, l’abolition et la décolonisation », a dit fièrement : « Oui, je suis avec le Hamas, le Hezbollah et le Djihad islamique. »
Tandis que les couches privilégiées de la classe moyenne émettent de telles opinions, la grande majorité des travailleurs les trouvent absolument répugnantes. Ces attitudes s’inscrivent dans la « culture de l’annulation », de plus en plus populaire, et dans la politique « woke » qui est devenue courante sur les campus universitaires.
Ariana Pinsker-Lehrer, étudiante à l’école de travail social de Columbia, a dit au Militant : « Je peux comprendre que certaines personnes veuillent soutenir un cessez-le-feu. Mais comment peut-on le faire et soutenir le Hamas ? » Elle a souligné le fait que le Hamas ne cherche pas à obtenir la paix mais à détruire Israël. « Il ne cherche pas à avoir une discussion ou à connaître les faits. »