Le gouvernement israélien a publié des documents obtenus par ses forces à Gaza qui prouvent une fois de plus que les dirigeants capitalistes en Iran et la direction du Hezbollah au Liban — malgré leurs dénégations — ont joué un rôle central pour préparer pendant des années le pogrom meurtrier perpétré par le Hamas contre les Juifs en Israël le 7 octobre 2023.
À mesure que les forces israéliennes multiplient les coups contre le Hamas et le Hezbollah, Israël se dirige vers une épreuve de force avec le régime capitaliste réactionnaire d’Iran. En entraînant et finançant le Hamas, le Hezbollah et les houthis, et en cherchant à acquérir des armes nucléaires, Téhéran menace l’existence même d’Israël, seul refuge inconditionnel pour les Juifs dans un monde, où la haine des Juifs ne cesse de relever sa tête hideuse.
Lors de leur pogrom, il y a un an, les voyous du Hamas ont tué 1 200 personnes, en ont blessé des milliers, ont pris 251 otages et ont violé et mutilé des dizaines de femmes. Il s’agit du plus grand massacre de Juifs depuis l’Holocauste de la Deuxième Guerre mondiale.
Les forces israéliennes ont repoussé le Hezbollah loin de la frontière nord d’Israël. Elles ont ainsi découvert des dépôts d’armes et des tunnels dans tout le sud du Liban, que l’organisation islamiste réactionnaire avait préparés pour mener à bien son propre pogrom.
Des responsables israéliens ont montré au New York Times des procès-verbaux de dix réunions de planification du Hamas qui contiennent des détails sur les consultations du groupe avec des représentant du gouvernement iranien et du Hezbollah.
Ces documents montrent clairement qu’en attaquant les bases militaires israéliennes près de la frontière de Gaza, il y a un an, le Hamas avait comme l’un de ses principaux objectifs d’éliminer tout obstacle à sa tentative de brutaliser et de tuer un maximum de civils. Parmi les dossiers examinés par le Washington Post figure un diaporama numérique de 36 pages créé en 2022, qui présente d’autres cibles possibles, notamment des centres commerciaux, un gratte-ciel à Tel-Aviv et des gares de voyageurs.
Les documents comprennent des lettres adressées à Téhéran demandant 500 millions de dollars en plus de ce que le régime iranien avait déjà donné au Hamas, ainsi que davantage d’entraînement et d’équipement. « Nous vous promettons de ne pas perdre une minute ou un centime à moins que cela ne nous permette d’atteindre cet objectif sacré » de détruire Israël, peut-on lire dans une lettre adressée en juin 2021 au guide suprême iranien Ali Khamenei et signée par des responsables du Hamas.
Un élément central du plan du Hamas consistait à tromper le gouvernement israélien en lui faisant croire que le Hamas avait changé et que désormais « il souhaitait défendre la vie et la croissance économique » des Gazaouis.
Pour créer cette fausse impression, le Hamas a réduit ses attaques et a demandé au gouvernement israélien d’accorder aux Gazaouis plus de permis pour qu’ils puissent travailler en Israël. Le Hamas savait que la population de Gaza paierait un prix mortel lors d’une contre-attaque israélienne, mais il s’agissait là d’un élément clé de sa stratégie : créer un nouveau groupe de « martyrs ».
L’objectif du Hamas : tuer les Juifs
Améliorer la vie des Gazaouis n’a jamais fait partie du programme du Hamas. Son pacte fondateur stipule que « le Jour du Jugement ne se produira pas tant que les musulmans n’auront pas combattu les Juifs (tué les Juifs) ». La continuité politique du Hamas remonte au grand mufti de Jérusalem, Amin al-Husseini, dans les années 1930 et 1940. Al-Husseini, proche collaborateur du régime nazi d’Adolf Hitler en Allemagne, a contribué à la création d’une unité musulmane des SS. Il a demandé aux responsables nazis d’empêcher les enfants juifs de Hongrie, de Roumanie et de Bulgarie de se rendre en Palestine, exigeant qu’ils soient déportés en Pologne, où les nazis avaient installé des camps de la mort.
Les faits décrits dans un nouveau livre, intitulé 7 octobre, de la journaliste Lee Yaron, du Ha’aretz, aident à répondre à ceux qui se font encore des illusions sur le fait qu’Israël devrait négocier avec le Hamas et ses partisans pour trouver une solution « diplomatique ». Bien qu’elle affirme que le gouvernement israélien a sa part de responsabilité dans le conflit actuel, les faits qu’elle présente sont révélateurs.
Le Hamas a visé des « militants pour la paix ».
Avant le 7 octobre, note Lee Yaron, des membres du kibboutz Be’eri se portaient régulièrement « volontaires pour transporter des patients palestiniens vers les hôpitaux israéliens et donnaient chaque année des milliers de dollars aux familles de Gaza ». Nombre de ses résidents étaient des « militants pour la paix » et des opposants au premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou.
Le Hamas les a délibérément pris pour cible. Le 7 octobre, un habitant de Be’eri sur dix a été assassiné ou kidnappé. C’est notamment le cas de Vivian Silver, 74 ans, dirigeante de Les femmes font la paix.
L’une des principales raisons pour lesquelles Téhéran a orchestré le pogrom du Hamas du 7 octobre était de contrecarrer les « accords d’Abraham », à savoir l’établissement de relations diplomatiques et économiques avec Israël par les gouvernements des Émirats arabes unis, de Bahreïn, du Maroc, du Soudan et du Kosovo en 2020 et 2021. Téhéran et le Hamas craignaient que l’Arabie saoudite ne soit sur le point de se joindre aux accords et de reconnaître Israël.
Ces accords ont renforcé la possibilité pour les personnes de différents pays et nationalités de voyager, de se rencontrer et d’agir ensemble pour défendre leurs intérêts de classe communs. Ce qui constitue une abomination pour Téhéran et le Hamas.
Les documents révélés par les Forces de défense israéliennes montrent que le Hamas a exhorté Téhéran et le Hezbollah à se joindre directement à l’attaque contre Israël. Mais ceux-ci ont préféré rester en retrait.
Ce qui préoccupe vraiment Téhéran, c’est le fait que des travailleurs en Iran, notamment parmi les Persans, mais aussi au sein des nationalités opprimées telles que les Kurdes, les Baloutches, les Azerbaïdjanais et les Arabes, s’opposent de plus en plus au régime clérical bourgeois et à ses tentatives d’étendre son influence réactionnaire et ses positions militaires dans toute la région. C’est le plus grand obstacle à ce régime.
Malgré les pressions exercées pour qu’ils soutiennent les plans de guerre de Téhéran, des retraités, des enseignants, des mineurs, des travailleurs du secteur pétrolier, des infirmières et d’autres encore, sont descendus dans les rues pour exiger une augmentation des salaires et des pensions, ainsi que de meilleures conditions de travail. Certaines actions récentes ont été accompagnées de slogans dénonçant la « propagande de guerre » du régime.
Le 1er octobre, Téhéran « a tiré 181 missiles balistiques sur Israël », note le Wall Street Journal. « Et pourtant, dès le lendemain, le président Joseph Biden disait à Israël ce qu’il ne devait pas faire en riposte. » Si la plupart des missiles ont été abattus, certains ont pénétré les systèmes de défense antimissile du pays, endommageant des centaines de maisons et d’entreprises. Cela démontre la capacité des dirigeants iraniens à infliger la mort et la destruction au peuple juif.
Depuis le début de la guerre à Gaza, le gouvernement américain a fait pression sur Israël pour qu’il accepte un cessez-le-feu — avant même d’avoir démantelé le Hamas pour empêcher de futurs pogroms — et pour qu’il renonce à éloigner le Hezbollah de la frontière israélienne.
Ce qui importe aux dirigeants américains, ce n’est pas la survie des Juifs en Israël, mais la « stabilité » pour servir les propres intérêts économiques et politiques de l’impérialisme américain, y compris les efforts de l’administration Biden pour améliorer ses relations avec les dirigeants de l’Iran.
La Maison-Blanche a affirmé le 15 octobre que Nétanyahou avait accepté de ne pas viser l’industrie pétrolière ou les sites nucléaires de l’Iran … pour l’instant. Selon la presse, Washington envoie en échange leur système de défense antimissile à haute altitude, le système THAAD, pour renforcer les défenses d’Israël contre les frappes aériennes de Téhéran.
Cependant, Nétanyahou a également publié une déclaration affirmant : « Nous écoutons les réflexions du gouvernement américain, mais nous prendrons nos décisions finales en fonction des besoins de la sécurité nationale d’Israël. » Cela est particulièrement vrai en ce qui concerne le régime de Téhéran, qui menace l’existence d’Israël.
Le même jour, le secrétaire à la Défense, Lloyd Austin, et le secrétaire d’État, Antony Blinken, ont menacé de supprimer une partie de l’aide militaire à Israël, si celui-ci ne remédiait pas à ce qu’ils ont appelé « la détérioration de la situation humanitaire à Gaza ».