Après avoir réalisé des progrès significatifs dans la guerre visant à démanteler le Hamas à Gaza, les forces israéliennes — qui ne sont plus prêtes à laisser se poursuivre les attaques quotidiennes de missiles contre le nord d’Israël — se concentrent désormais sur le Hezbollah basé au Liban. Et elles portent des coups dévastateurs à ce groupe allié à Téhéran et hostile aux Juifs.
Détruire la capacité du Hamas à lancer de futurs pogroms meurtriers et repousser le Hezbollah sont essentiels pour paralyser « l’axe de la résistance » de Téhéran, défendre le droit d’Israël à exister en tant que refuge pour les Juifs et faire progresser la lutte contre la haine des Juifs dans le monde entier. Cela ouvrirait également un espace à Gaza, au Liban et plus largement pour que les Juifs, les Musulmans, les Chrétiens et d’autres travailleurs s’unissent pour défendre leurs intérêts de classe.
Sous l’impulsion du régime bourgeois réactionnaire d’Iran, le Hezbollah a commencé le 8 octobre à lancer des attaques quotidiennes contre le nord d’Israël à l’aide de drones, de missiles et d’armes antichars. C’était le lendemain du jour où les brutes du Hamas ont assassiné 1 200 personnes dans le sud d’Israël, en ont blessé des milliers d’autres, en ont pris plus de 250 en otages et ont violé et mutilé des dizaines de femmes. Le 7 octobre a été le pire pogrom antijuif depuis que les nazis ont organisé l’Holocauste pendant la Deuxième Guerre mondiale.
Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a dit qu’il avait lancé ces attaques par solidarité avec le Hamas et qu’elles se poursuivraient tant qu’Israël n’accepterait pas un cessez-le-feu à Gaza.
Ces attaques ont forcé l’évacuation du nord d’Israël de plus de 60 000 citoyens, dont de nombreux arabes, qui ne peuvent pas rentrer chez eux. Quelque 26 civils y ont été tués depuis le 7 octobre, ainsi que 22 soldats.
Les contre-attaques israéliennes ont tué plus de 580 membres et alliés du Hezbollah. Le 17 septembre, quelque 3 000 agents du Hezbollah ont été blessés et 39 tués à travers le pays dans l’explosion de leurs téléavertisseurs piégés.
Et le 20 septembre, une frappe aérienne israélienne a éliminé la quasi-totalité des dirigeants de la force d’élite Radwan du Hezbollah, y compris son commandant, Ibrahim Aqil. Cette force d’élite dirige les offensives du groupe contre Israël.
Israël aux civils libanais : évacuez !
Avant le dernier cycle de combats, quelque 80 000 civils libanais avaient quitté leur domicile près de la frontière israélienne. Des dizaines de milliers d’autres ont fui vers le nord le 23 septembre, après que les Forces de défense israéliennes ont fait savoir aux civils qu’elles planifiaient s’attaquer aux dépôts d’armes, aux roquettes et aux lance-roquettes cachés dans les maisons du sud.
Les FDI ont envoyé des textos en arabe, passé des appels téléphoniques et diffusé des déclarations sur les ondes radio libanaises, dont elles ont pris le contrôle, pour exhorter les gens à quitter les lieux. « Le Hezbollah vous ment et vous sacrifie, » a dit l’un des messages. « Ses missiles et ses drones ont plus de valeur et d’importance pour lui que vous. » Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a dit aux Libanais : « Une fois notre opération terminée, vous pourrez rentrer chez vous en toute sécurité. »
Au cours de la seule journée du 23 septembre, l’armée de l’air israélienne a effectué 650 sorties et frappé plus de 1 300 cibles. Il s’agit de la plus grande attaque contre le Hezbollah depuis ce que l’on appelle aujourd’hui la deuxième guerre du Liban, en 2006.
En étroite collaboration avec Téhéran qui le finance et l’entraîne, le Hamas a lancé son pogrom du 7 octobre dans le but de terroriser les Juifs et tous les autres habitants de la région – Bédouins, Arabes et travailleurs étrangers. Il espérait qu’en prenant de nombreux otages, il forcerait la libération de milliers de tueurs du Hamas emprisonnés en Israël pour avoir perpétré des attentats terroristes et saborderait les efforts des régimes arabes et musulmans qui veulent « normaliser » leurs relations diplomatiques et économiques avec Israël. Il pensait également que cela favoriserait son objectif à long terme de détruire Israël et d’expulser ou tuer les Juifs qui y vivent.
Le Hezbollah réprime les travailleurs
Comme ses alliés du Hamas à Gaza et ses maîtres à Téhéran, le Hezbollah utilise ses brutes pour intimider, agresser et assassiner ses opposants. En juin, une vingtaine de brutes armées du Hezbollah ont agressé le journaliste Rami Naim en plein jour à Beyrouth. « Mon grand crime, c’est de m’être exprimé contre le Hezbollah », a dit Naim aux médias.
Mais contrairement au Hamas à Gaza, qui a écrasé son rival le Fatah en 2007, le Hezbollah n’a jamais complètement dominé le Liban, où il fait face à des partis bourgeois rivaux et à une classe ouvrière qui trouve des voies pour faire valoir ses intérêts.
Le 27 octobre 2019 par exemple, quelque 170 000 manifestants de toutes les religions ont formé une chaîne de 170 kilomètres entre le nord et le sud du Liban. La manifestation est issue de l’opposition à des hausses d’impôts et a appelé à la démission du gouvernement.
Le gouvernement israélien a pour objectif de forcer Nasrallah à retirer les forces du Hezbollah de la frontière et à mettre fin à ses attaques aériennes, afin que les habitants du nord d’Israël puissent rentrer chez eux en toute sécurité. Il vise aussi à affaiblir la structure de commandement et les forces militaires du Hezbollah afin de prévenir de nouvelles attaques.
Jusqu’à présent, ni le Hezbollah ni ses « conseillers » à Téhéran n’ont montré qu’ils étaient prêts à une guerre totale. Israël « nous entraîne là où nous ne voulons pas aller », s’est plaint le président iranien Massoud Pezechkian le 23 septembre. « Il n’y a pas de vainqueur dans la guerre. » Mais la responsabilité pour l’extension de la guerre incombe à Téhéran. Il a aidé à planifier et à financer le pogrom du 7 octobre, a poussé le Hezbollah à attaquer le nord d’Israël et continue à chercher à produire des armes nucléaires, une menace mortelle pour Israël.
En même temps, l’administration de Joseph Biden continue de faire pression sur Israël pour qu’il mette fin à sa guerre contre le Hamas avant que le groupe antijuif ne soit complètement démantelé, qu’il cesse ses attaques contre le Hezbollah et qu’il trouve une « voie de sortie » des hostilités.
Ce qui importe aux dirigeants américains, ce n’est pas de lutter contre la haine des Juifs ou de défendre Israël en tant que refuge pour les Juifs. Leur but, c’est de rétablir une certaine stabilité pour les intérêts impérialistes U.S. en collaboration avec les régimes de la région.
« Une solution diplomatique est toujours possible », a déclaré Biden à l’Assemblée générale des Nations unies le 24 septembre. « En fait, c’est la seule façon de parvenir à une sécurité durable qui permette aux habitants des deux pays de rentrer chez eux. »
La crise au Moyen-Orient sera au centre des discussions de l’Assemblée générale de l’ONU, où les dirigeants mêmes de l’ONU et une majorité de ses membres se sont faits les défenseurs du Hamas et du Hezbollah.