MONTRÉAL — Repoussant une augmentation révisée des droits de scolarité annoncée par le premier ministre du Québec Jean Charest le 27 avril dernier, quelque 170 000 étudiants des universités et des cégeps (établissements scolaires préuniversitaires), actuellement dans la douzième semaine de grève contre cette hausse, continuent de boycotter les cours et de manifester à Montréal et à travers le Québec.
Les étudiants exigent que le gouvernement du Parti libéral abroge sa loi prévoyant une augmentation de 1 625 $ CAN [1 euro = 1,30 $ CAN] des droits de scolarité sur cinq ans, portant ceux-ci à 3 793 $ par année en 2017, soit une hausse de 75 pour cent.
Jean Charest a annoncé que le gouvernement étendrait l’augmentation sur sept années et que, par la suite, les hausses seraient indexées au coût de la vie.
Dans certaines manifestations, les unités anti-émeute de la police ont attaqué les étudiants et dispersé les manifestants à l’aide du spray au poivre, des gaz lacrymogènes et des matraques, procédant à des arrestations massives.
Se servant d’incidents de vandalisme associés aux manifestations à Montréal, la ministre de l’Éducation Line Beauchamp a tenté en vain de diviser les trois associations étudiantes qui dirigent les manifestations en accusant la CLASSE d’être responsable de violences. La CLASSE représente près de 50 pour cent des étudiants en grève et comprend des forces anarchistes.
Après que Beauchamp a exclu la CLASSE des discussions la semaine dernière, les dirigeants des fédérations étudiantes FEUQ et FECQ se sont retirés des pourparlers.