James Harris, candidat du Parti socialiste des travailleurs (SWP) à la présidence des États-Unis et sa colistière Maura DeLuca, ainsi que trois douzaines de candidats du SWP à travers le pays, aux niveaux fédéral, de l’État et local, se sont joints aux luttes des travailleurs contre les efforts de la classe dominante pour diviser les travailleurs — en participant à des piquets de grève syndicaux, en appuyant la légalisation des travailleurs sans papiers, en se joignant aux manifestations contre les attaques menées contre le droit des femmes de choisir l’avortement et en manifestant contre les opérations racistes « interpeller et fouiller » et la brutalité policière.
Les candidats socialistes ont fait campagne pour un programme d’emploi massif et financé par le gouvernement afin de procurer du travail dans la construction d’écoles, de logements, de centres médicaux et d’autres choses dont les travailleurs ont besoin.
La contraction croissante de la production et du commerce mondiaux, expliquent James Harris et Maura DeLuca, est une conséquence inévitable du fonctionnement du système capitaliste. Les patrons tentent constamment de rétablir leurs taux de profit à nos dépens.
Les candidats du SWP expliquent la nécessité pour la classe ouvrière et ses alliés de tracer une voie révolutionnaire afin de renverser le pouvoir politique dictatorial des capitalistes et le remplacer par un gouvernement des travailleurs et des agriculteurs.
Ils exigent le retrait immédiat des forces armées des États-Unis et d’autres pays impérialistes de l’Afghanistan, de la péninsule coréenne et de partout où elles sont déployées. Ils dénoncent le renforcement des forces navales de Washington dans le Pacifique, dirigé contre la Chine, et les interventions militaires U.S. de toutes sortes en Afrique et au Moyen-Orient. Ils dénoncent l’administration actuelle pour son utilisation accrue de drones meurtriers et d’escadrons de forces spéciales assassines.
Attaques et résistance
Ces derniers mois, il y a eu une baisse du nombre de grèves et d’autres formes de résistance des travailleurs aux États-Unis. Les travailleurs ressentent la pression d’un important chômage à long terme. Les effets cumulatifs de décennies de collaboration des officiers syndicaux avec les patrons, leurs partis politiques, démocrates et républicains, leur gouvernement imposent des contraintes à la capacité des travailleus de lutter.
« Les travailleurs trouveront le moyen de transformer nos syndicats, d’organiser les travailleurs non syndiqués, de renforcer la solidarité avec tous les travailleurs en lutte et de mettre tout le poids du mouvement syndical dans les luttes de tous les opprimés et exploités, a dit James Harris. Regardez en peu l’entêtement des mineurs en Afrique du Sud. C’est un exemple de comment la détermination, l’imagination et la force unifiée de la classe ouvrière peuvent faire la différence. »
Mais la classe possédante est en train de mettre en place d’autres entraves aux luttes des syndicats. Dans plusieurs États, des initiatives populaires visant à restreindre davantage l’activité des syndicats, semblables à des mesures adoptées au cours des dernières années au Wisconsin, en Indiana et ailleurs, seront soumises au vote.
« Le système bipartite aux États-Unis est organisé pour empêcher la classe ouvrière de trouver notre propre voix, de nous en sortir et de bâtir notre propre parti, a dit James Harris. Et les référendums, présentés comme « la démocratie directe, » sont encore un autre piège pour garder les travailleurs loin de la rue et des lignes de piquetage et créer l’illusion que nous pouvons exercer le pouvoir par les bulletins de vote. »
« Mais les travailleurs ne peuvent simplement ignorer les élections bourgeoises, a dit James Harris. Une ou deux fois par année, elles offrent aux travailleurs ayant une conscience de classe un moyen déformé de s’exprimer dans les intérêts de notre classe. La campagne du SWP encourage les travailleurs à voter non seulement pour les candidats du parti — un pas vers une rupture complète de la classe ouvrière avec les partis des patrons — mais aussi sur un certain nombre de mesures soumises au vote. »
En Californie, la proposition 32 interdirait aux syndicats le droit d’utiliser l’argent des cotisations des membres pour contribuer à des campagnes politiques. Décrite comme « impartiale », la mesure stipule que « chaque année, des entreprises et des syndicats contribuent des millions de dollars à des politiciens et l’intérêt public est enseveli sous une montagne de dépenses pour des intérêts particuliers. »
Mais la loi vise seulement les contributions syndicales politiques.
« La campagne du SWP en Californie appelle à voter « non » sur la proposition 32. Son but est de limiter la participation du mouvement syndical et des travailleurs à la vie politique et leur soutien à des candidats, » a dit au Militant Norton Sandler, dont la candidature à la mairie de Los Angeles pour le parti vient d’être annoncée.
« Au fur et à mesure que le manque de combativité des dirigeants syndicaux déçoit les syndiqués, l’État intervient et prétend « faire le ménage » dans les syndicats. Mais toute intervention du gouvernement dans les syndicats est un obstacle qui empêche les syndiqués de prendre avantage de nouvelles ouvertures pour confronter les employeurs et organiser l’action politique indépendante de la classe ouvrière, » a dit Norton Sandler.
Au Michigan des dirigeants syndicaux, réagissant à des lois antisyndicales récentes, ont mobilisé les travailleurs pour soumettre au vote la proposition 2. Cette mesure vise à enchâsser dans la constitution de l’État le droit des syndicats du secteur public à négocier collectivement et une interdiction au gouvernement de mettre en application une loi « du droit au travail. »
« Le SWP appelle les travailleurs à voter pour cette mesure, a dit James Harris. Non pas parce que des lois restrictives sont la raison pour laquelle nos syndicats s’affaiblissent, ce que les officiers syndicaux prétendent souvent pour se justifier. Mais pour défendre nos syndicats et établir les bases pour les transformer en instruments de classe efficaces contre les attaques croissantes des patrons. »
De l’espace pour s’organiser et agir
Les candidats du SWP se joignent à des actions et se prononcent en défense des droits politiques des travailleurs pour gagner de l’espace afin de discuter et débattre comment tracer la voie pour bâtir un mouvement ouvrier plus fort et plus uni.
« Ma campagne appuie et se joint à tous ceux et celles qui luttent contre les tentatives des gouvernements, aux niveaux fédéral, de l’État ou local, de nier l’accès au quatorzième amendement, qui garantit l’égalité devant la loi peu importe le sexe ou l’orientation sexuelle, » a dit James Harris. « Nous appelons à voter « oui » à la proposition R-74 dans l’État de Washington, à la question 6 au Maryland et à la question 1 dans le Maine, pour renverser les lois sur les mariages civils, qui sont discriminatoires et qui renforcent les préjugés anti gais. Nous appelons à voter « non » sur une mesure au Minnesota qui renforcerait la loi discriminatoire de cet État. »
L’amendement 6 en Floride est une proposition qui vise à imposer des restrictions de plus aux droits des femmes. Il enchâsserait dans la constitution de l’État le refus d’accorder des fonds publics pour l’avortement et renverserait des jugements de la cour qui ont reconnu le droit à la vie privée et qui dégagent les adolescentes de l’obligation d’informer leurs parents lorsqu’elles veulent avoir recours à l’avortement.
« Le droit d’une femme de choisir l’avortement est une condition préalable pour pouvoir participer pleinement à la vie sociale, politique et économique, » a dit Naomi Craine, candidate du SWP au sénat U.S. en Floride, dans une déclaration à la presse le 30 octobre.
« En attaquant le droit des femmes de décider quand et si elles souhaitent avoir des enfants, l’amendement refermerait l’espace politique que notre classe a gagné, a dit Naomi Craine. J’encourage les travailleurs à voter « non ». »
La mesure LR-121 dans l’État d’Idaho refuserait de donner aux travailleurs sans papiers des services gouvernementaux, allant du permis de conduire jusqu’à l’assurance emploi et des prestations d’invalidité jusqu’à l’accès au collège. Les agences de l’État seraient aussi mandatées de communiquer à la police d’immigration le nom des personnes qui font une demande de service.
« Cette proposition est une autre tentative de blâmer une section de la classe ouvrière et de nous diviser, a dit James Harris. Nous appuyons la légalisation de tous les travailleurs immigrants. C’est essentiel pour renforcer la capacité des travailleurs de s’organiser et de lutter. Nous appelons à voter contre la mesure LR-121. »
« Une autre question devant la classe ouvrière aujourd’hui, a dit James Harris, est la lutte pour se débarrasser de la peine de mort, utilisée par les dirigeants capitalistes pour empêcher les travailleurs de se tenir debout et de lutter.
« Mais la proposition 34 en Californie qui prétend être une initiative contre la peine de mort est remplie de « conclusions » et « d’intentions » anti ouvrières et anti Noirs qui la rendent impossible à appuyer, » a dit James Harris.
Pour ne citer qu’un exemple, la loi déclare que « chaque personne qui est accusée de meurtre … devra travailler dans une prison à sécurité maximum de façon fidèle et continue chaque jour et tous les jours de sa peine d’emprisonnement. »
Voter pour une telle mesure, a dit James Harris, « ne fait rien pour faire avancer la lutte contre le soi-disant système de « justice criminelle » des dirigeants capitalistes, caractérisé par les négociations d’aveu, de longues incarcérations, l’isolement en cellule, dont sont victimes de façon disproportionnée les travailleurs, particulièrement les travailleurs qui sont américains africains et hispanophones. »