GRAND-MÈRE, Québec — « Après 14 mois de grève, pas un seul membre n’a traversé la ligne de piquetage, » a dit Alexandre Maranger, président de la section syndicale 1209, s’exprimant à la caravane de grève près de l’usine de pièces détachées Delastek, le 30 mai.
« Ils essaient de se débarrasser de notre syndicat » en remplaçant les travailleurs de production avec des gens du département recherche et développement, a ajouté le vice-président de la section, Steve Vézina.
Les 50 travailleurs de production se sont mis en grève lorsque leur contrat a expiré, le 1er avril 2015. Les grévistes disent que depuis qu’ils se sont syndiqués en 2003, les patrons de Delastek ont menacé de déplacer la production à l’étranger.
Les autres questions en jeu dans la grève sont les salaires et les conditions de sécurité au travail. Le salaire de départ est de 10,70 $ CAN de l’heure, et le salaire moyen de seulement 12 $ CAN. « Cette fois nous n’avons pas d’autre choix que de nous mettre en grève, parce que les conditions de travail sont très mauvaises et parce que Delastek ne nous traite pas avec respect, » disait Steve Vézina. Le propriétaire, Claude Lessard, a publiquement traité les grévistes de « sauvages » et de « trous de cul ». Les grévistes, qui reçoivent une allocation du syndicat de 250 $ CAN par semaine, ont gagné le soutien d’autres membres d’Unifor et d’autres syndicats. En décembre dernier, il y a eu une marche de solidarité rassemblant 500 personnes à Grand-Mère. En février, la section 9700 du syndicat des Métallos a donné 30 000 $ CAN au fonds de grève, et près de 40 grévistes ont participé à la manifestation syndicale du 1er mai à Montréal.
Delastek a rejeté notre demande de faire un commentaire.
Les dons et les messages de solidarité peuvent être envoyés à : Section locale 1209-Unifor, 2040, rue Munro, Trois-Rivières (Québec), G8Y 4K5. courriel : alexandremaranger@gmail.com.