La déclaration suivante a été publiée le 3 septembre par Róger Calero, candidat du Parti socialiste des travailleurs au poste de gouverneur de New York.
La concurrence incessante entre les patrons pour les marchés, l’exploitation financière et les profits les contraint à attaquer nos salaires, nos droits et nos conditions de travail, et ce, que l’économie capitaliste soit en expansion ou en contraction comme ce sera inévitablement le cas. Les travailleurs doivent construire des syndicats, renforcer sans cesse notre unité et notre force et tracer une voie qui soit indépendante de l’État des patrons et de leurs partis politiques de toute allégeance. Nous devons nous organiser pour prendre nous-mêmes le pouvoir.
Nos syndicats sont faibles et continuent à s’affaiblir aujourd’hui mais des millions de travailleurs sont ouverts à la discussion – et à l’action – sur ce qui peut être fait pour enrayer l’impact de la plus grande crise économique, sociale et morale du capitalisme sur nos vies. Dans ces conditions il existe des possibilités de nous unir pour répondre aux luttes syndicales et sociales qui éclatent aujourd’hui. Nous, les travailleurs, pouvons utiliser notre capacité de solidarité en allant ensemble sur les lignes de piquetage et en construisant le mouvement syndical.
Nous avons besoin d’un nouveau cours. Qu’il s’agisse d’envoyer des messages de soutien aux travailleurs en lutte contre les patrons, comme les chauffeurs de taxi Uber en Australie qui ont organisé des arrêts de travail le mois dernier, ou de nous joindre aux rassemblements et manifestations des membres des Métallos d’US Steel et d’ArcelorMittal qui résistent aux demandes de concession patronales, il existe des possibilités de faire progresser le mouvement de la classe ouvrière. Les travailleurs de Walmart peuvent promouvoir la solidarité ouvrière et approfondir les discussions sur la nécessité de syndiquer le plus gros employeur du pays en tirant parti d’une décision de justice rendue en mai qui contraint l’entreprise à permettre aux travailleurs de porter des insignes syndicaux au travail.
Relever les défis auxquels sont confrontés les travailleurs, y compris nous organiser pour construire les syndicats, exige avant tout de trouver une voie en avant politique pour tous les travailleurs, ainsi que les chômeurs et les petits agriculteurs, afin de nous battre pour et avec tous les opprimés et les exploités.
Pendant des décennies, les officiers syndicaux ont refusé de tirer parti du courage et de la ténacité démontrés par les travailleurs lors des luttes syndicales. Ils ont plutôt lié les salaires et les avantages sociaux des travailleurs aux profits des capitalistes. Ils ont encouragé les travailleurs à élire les « amis des travailleurs » au sein des partis démocrate et républicain, à se rallier à « notre » État capitaliste contre les concurrents étrangers et à adopter des régulations et des organismes gouvernementaux pour nous « protéger ». Les officiers syndicaux disent que nous devons compter sur ces politiciens pour normaliser les relations entre les travailleurs et les patrons, une recette pour renforcer le pouvoir de l’État à nos dépens et affaiblir notre capacité de lutte. Ce cours a conduit au déclin du nombre de membres des syndicats, à des attaques contre les droits et à un mécontentement croissant parmi les travailleurs. Le pouvoir des travailleurs repose sur nos propres forces, notre mobilisation indépendante et la capacité dont nous avons fait preuve de surmonter les divisions que les dirigeants tentent d’utiliser pour nous affaiblir.
Le Parti socialiste des travailleurs demande l’amnistie pour les travailleurs sans papiers aux États-Unis afin de contrer les efforts des patrons pour abaisser une couche de la classe ouvrière au statut de seconde classe, obligée de vivre dans la crainte d’être déportée. C’est la voie pour forger l’unité entre les travailleurs nés dans le pays et ceux nés à l’étranger, pour créer des conditions favorables à l’organisation du nombre croissant de travailleurs non syndiqués à l’heure actuelle et pour défendre les salaires et les emplois de tous.
Nous luttons pour briser les barrières entre les travailleurs en dehors et les millions de travailleurs en prison qui luttent pour se lier à la lutte de classe et aux discussions politiques.
Lorsque les travailleurs combattent indépendamment des patrons, de leurs partis et de leur État, nous acquérons de l’expérience, une plus grande résistance et la confiance en nous. À mesure que nous luttons ensemble pour changer nos conditions, nous nous transformons ; c’est une condition préalable pour prendre le pouvoir et diriger la société dans l’intérêt de la vaste majorité.
Nous nous percevons comme des citoyens du monde, comme faisant partie de la classe ouvrière internationale avec des intérêts communs. Nous luttons pour mettre fin aux guerres des dirigeants capitalistes et à l’oppression coloniale. Nous tendons la main de la solidarité internationale.
Dans un tel cours d’action, il est possible de bâtir un parti capable de diriger les travailleurs et les agriculteurs vers la prise du pouvoir politique dans nos propres mains et de mettre fin à la domination des classes exploiteuses.
C’est la perspective dont discutent les membres du SWP avec d’autres travailleurs aux pas de leurs portes. Le parti se prononce contre toute indignité et toute attaque contre des travailleurs et des opprimés. Joignez-vous au Parti socialiste des travailleurs dans ses efforts pour convaincre des millions de travailleurs de remplacer la domination capitaliste en participant dans les discussions et les luttes d’aujourd’hui.