MONTRÉAL — Une grève ardue de 12 jours pour le nouveau contrat de travail des 1 125 travailleurs du port de Montréal contre l’Association des employeurs maritimes a pris fin le 21 août à la suite de la signature d’une « trêve » de sept mois entre des officiers de la section locale 375 du Syndicat canadien de la fonction publique et l’AEM. Pour les travailleurs portuaires, le principal problème, ce sont les horaires de travail dangereux et inhumains qui les obligent à travailler 19 jours sur 21.
Plusieurs travailleurs lors d’un changement d’équipe de travail le 30 août ont dit au Militant que la lutte n’est pas terminée. « Le syndicat est sorti de cette lutte plus fort, », a dit Claude Trépanier, qui compte 20 ans d’expérience.
La grève a pris fin deux jours après que les travailleurs ont forcé les patrons du port à renoncer à leur intention d’utiliser des briseurs de grève pour déplacer 480 conteneurs qui, selon eux, contenaient d’importantes cargaisons urgentes.
La ministre du Travail d’Ottawa, Filomena Tassi, qui a conçu la trêve, a qualifié ses conditions de « non négociables. » Karl Blackburn, chef de la direction du Conseil du patronat du Québec, a dit à propos de l’entente qu’elle était un « soulagement ». « Pendant 10 jours, a-t-il dit, toute l’économie québécoise a été prise en otage, » par les grévistes.
Les grévistes n’ont pas voté cette trêve, qui prendra fin le 21 mars. Celle-ci exclut toute nouvelle grève des travailleurs ou lock-out des patrons pendant les négociations pour un nouveau contrat. Le contrat précédent, qui a expiré en 2018, continue de s’appliquer.
Les 27 travailleurs qui ont été congédiés lors d’une confrontation en juillet entre grévistes et briseurs de grève lors d’une grève de quatre jours plus tôt retrouveront leur emploi. Le président de la section locale 375, Martin Lapierre, a indiqué que le syndicat laissera « la justice suivre son cours » dans le cas des neuf grévistes accusés d’infractions criminelles au cours de cet incident.