La déclaration suivante a été publiée le 17 avril par Dan Fein, le candidat du Parti socialiste des travailleurs (SWP) à la mairie de New York
Le Parti socialiste des travailleurs appelle les travailleurs et les autres défenseurs des droits démocratiques à rejeter l’utilisation de l’attentat à Boston par la classe dirigeante capitaliste des États-Unis afin d’intensifier ses efforts dans le but d’éroder les droits constitutionnels et l’espace politique dont les travailleurs ont besoin pour s’organiser et agir en défense de nos intérêts.
La source du désordre mondial croissant est la crise du capitalisme, à laquelle les classes possédantes n’ont d’autre solution que de s’en prendre aux travailleurs et aux agriculteurs, sur les lieux de travail et dans chaque aspect de nos vies quotidiennes.
Le Wall Street Journal est l’un de ceux qui ont demandé le renforcement de la « surveillance préventive, » un détour pour parler de plus d’espionnage politique, plus d’informateurs et plus de provocateurs dans n’importe quel groupe que le gouvernement n’aime pas, plus de caméras-espions dans les rues des villes, plus de violations du droit à l’intimité, une utilisation accrue de prisons comme Guantánamo et plus de coups montés.
Pour de nombreux travailleurs, il n’est pas tout de suite évident comment les restrictions des droits au nom de la « lutte contre le terrorisme » sont en dernière analyse dirigées contre la classe ouvrière. Comment les attaques du gouvernement contre les droits des travailleurs depuis des décennies sont essentielles aux attaques des patrons contre notre niveau de vie, nos syndicats et nos conditions de travail.
Mais de plus en plus de travailleurs sont en train d’apprendre, grâce aux premières expériences de résistance, que les patrons sont soutenus par les flics, les tribunaux et le gouvernement à chaque niveau. Pour cette raison il est plus facile aujourd’hui, qu’il ne l’était après les attaques du 11 septembre 2001, de faire le lien entre la guerre contre les travailleurs au pays et les guerres contre le « terrorisme » à l’étranger, de faire le lien entre les restrictions de nos droits sous n’importe quel prétexte et les escarmouches livrées par la classe ouvrière aujourd’hui ainsi que les batailles à venir.
Des lois comme la Loi antiterroriste et pour la peine de mort efficace, promulguée en 1996 par William Clinton, et le Patriot Act, promulgué en 2001 par George W. Bush et prolongé par Barack Obama, ont pour but de limiter notre capacité de nous défendre.
Les attentats ignobles du marathon et les morts et mutilations qu’ils ont causées — peu importe qui en étaient les auteurs et quelles étaient leurs motivations — fourniront un prétexte de plus pour renforcer ce cours, de New York et Boston à Londres et Madrid.
L’espace politique pour se rencontrer, discuter, débattre, manifester et faire grève sans ingérence gouvernementale est crucial pour les travailleurs et les agriculteurs. C’est le cas de l’Égypte et la Tunisie aux quais de Hong Kong ; des batailles menées par les travailleurs des cars scolaires de New York et celles des mineurs de l’Illinois à l’Alabama jusqu’aux manifestations à travers le pays pour les droits des travailleurs immigrants.
Cet espace est essentiel pour consolider une voie indépendante et de lutte de classe contre les patrons et leurs partis politiques, les démocrates et les républicains, et afin de lutter pour un gouvernement des travailleurs et des agriculteurs.