Troupes russes hors d’Ukraine !

Éditorial
le 17 mars 2014

Partout dans le monde les travailleurs devraient se joindre à des dizaines de milliers de personnes à Kiev, Odessa, Donetsk, Moscou et Simferopol, la capitale de la Crimée, pour exiger le retrait inconditionnel de toutes les troupes russes de Crimée et d’Ukraine.

Le régime policier de Vladimir Poutine a fait cette invasion d’un point de faiblesse. Il craint de perdre des sources cruciales d’investissements et de profits et de perdre le contrôle sur les autres anciennes républiques soviétiques.

Le renversement du président Viktor Ianoukovitch est une victoire pour les travailleurs, les agriculteurs et les peuples opprimés en Ukraine. Il frappe un grand coup à la domination grand-russe qui a existé pendant des siècles. La seule exception a été le gouvernement bolchevique sous la direction de Vladimir I. Lénine, qui a défendu le droit à l’autodétermination des nations opprimées sous l’empire tsariste dans le cadre d’un programme dont le point de départ était les intérêts de la classe ouvrière dans le monde.

La lutte contre la domination russe ouvre aux travailleurs un espace politique pour discuter et débattre de la politique, continuer de lutter contre l’exploitation et l’oppression nationale et trouver la voie pour renverser la domination capitaliste et la remplacer par un gouvernement des travailleurs et des agriculteurs.

Vladimir Poutine prétend cyniquement qu’il protège le peuple de Crimée. Mais ses actions concernant les droits du peuple tatar sont semblables à celles de Joseph Staline qui a expulsé massivement les Tatars de leur patrie, la Crimée, en 1944 — un exode auquel presque la moitié d’entre eux n’ont pas survécu.

Washington et l’Union européenne espèrent que les évènements en Ukraine ouvriront la porte à une plus grande pénétration impérialiste. Mais, comme le gouvernement de Moscou, ils craignent les mobilisations qui ont renversé le régime à Kiev. Ils recherchent l’« ordre » et la démobilisation de Maïdan. Au nom de la « démocratie », ils n’ont rien d’autre à offrir que des « réformes » économiques qui ravageront encore plus le niveau de vie des travailleurs. Les travailleurs devraient également exiger que les États-Unis n’interviennent pas en Ukraine.

C’est au peuple ukrainien — dans son écrasante majorité des travailleurs et des agriculteurs — de décider du sort de l’Ukraine, y compris la Crimée.