Non à l’intervention US contre le Venezuela ! Non aux sanctions !

Éditorial
le 30 mars 2015

Les travailleurs aux États-Unis et à travers le monde devraient se prononcer contre le décret du président Barack Obama qui a déclaré « un état d’urgence national à l’égard de la menace exceptionnelle et extraordinaire à la sécurité nationale et à la politique étrangère des États-Unis posée par la situation au Venezuela » et imposé de nouvelles sanctions.

La classe possédante et dirigeante aux États-Unis est particulièrement vexée par le fait que depuis l’élection d’Hugo Chávez comme président en 1998, le Venezuela maintient des relations étroites avec Cuba révolutionnaire et lui apporte du soutien et de l’aide. Depuis lors, chaque administration US s’est employée à renverser le gouvernement bolivarien au Venezuela, en appuyant le coup militaire raté de 2002 et d’autres efforts pour renverser Hugo Chávez. Chacune a saisi toutes les occasions pour présenter le gouvernement comme diabolique.

En 2005, le gouvernement du Venezuela a mis Washington et Wall Street encore plus en colère lorsqu’il a lancé PetroCaribe et fourni à Cuba et à 13 autres pays des Caraïbes du pétrole à des prix préférentiels. Il a ainsi affaibli la mainmise des barons du pétrole US. Lorsque le Venezuela a contribué à la création de la Communauté d’États latino-américains et caraïbes en 2011 dans le but de contrer les efforts des États-Unis pour continuer à imposer sa volonté aux gouvernements et aux peuples de l’Amérique latine, il a renforcé la détermination de Washington de renverser le régime.

La veille d’une réunion d’urgence de l’Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique à Caracas, le ministre cubain des Affaires étrangères Bruno Rodríguez a frappé dans le mille quand il a déclaré, en réaction aux menaces de Washington, que l’époque où les États-Unis « traitaient l’Amérique latine comme leur arrière-cour est révolue. »

Depuis 1959, lorsque les travailleurs et les agriculteurs de Cuba ont fait une révolution à 150 km des côtes US, la politique d’État de la classe possédante et dirigeante aux États-Unis a été de renverser le gouvernement cubain. Washington ne cessera jamais de chercher à dominer les économies des pays de cet hémisphère et d’intimider leurs gouvernements, particulièrement ceux qui résistent à ses diktats.

Washington espère que ses pressions économiques et politiques ainsi que ses menaces de sanctions supplémentaires pour aggraver la crise économique de plus en plus sévère au Venezuela, permettront aux partis politiques d’opposition pro-US de faire tomber le gouvernement de Nicolás Maduro et de mettre fin à sa collaboration avec Cuba. Les dirigeants US ont prouvé à de multiples reprises qu’ils ne respectent pas la souveraineté du Venezuela — ni celle de n’importe quel autre pays.

La politique étrangère de Washington découle de sa politique intérieure : forcer les travailleurs à payer afin que la classe dirigeante US puisse maintenir son système capitaliste et ses profits.

Nous sommes d’accord avec le gouvernement cubain qui a affirmé la semaine dernière que « Personne n’a le droit d’intervenir dans les affaires intérieures d’un État souverain. […] Tout comme Cuba n’a jamais été seule, le Venezuela ne le sera pas non plus. »

Les travailleurs aux États-Unis et ailleurs devraient se joindre à Cuba révolutionnaire pour exiger : « Non à l’intervention US au Venezuela ! » et « Non aux sanctions ! »