Les démocrates libéraux et leurs alliés dans les grands médias, consommés par l’hystérie autour de la présidence de Donald Trump, font campagne pour l’incriminer ou tout au moins le destituer. Leur véritable cible, ce sont les travailleurs qui se sont ralliés et ont voté pour lui, à la recherche de changements et dans le but de « drainer le marais » à Washington. La classe possédante voit, et craint, la menace de plus grandes batailles de classe à venir. Se débarrasser du président Trump est une façon de dire aux travailleurs de rester à leur place.
« Trump donne la parole à une section de l’Amérique qui se sent également lésée, » a écrit Charles Blow dans sa chronique du New York Times du 7 août. « Trump a gagné parce qu’il se plaint. Il se plaint d’une manière qui fait que les faibles se sentent moins vulnérables et plus vicieux.
« Leur façon de voir les choses, poursuit Blow, c’est qu’ils sont victimes des libéraux des extrémités du pays et des centres urbains, où se retrouvent les institutions de l’élite, aux niveaux de l’économie, de l’éducation et du spectacle. Ils sont victimes d’une économie qui évolue d’une telle façon, aux plans technique et géographique, qu’elle les rejette ou les dépasse. »
Et vous pouvez trouver des dizaines de commentaires similaires dans le Times, le Washington Post et CNN, ainsi qu’aux « nouvelles » et sur les talk-shows de fin de soirée.
Ce qui les irrite, ce n’est pas vraiment que les politiques de Trump sont si différentes. Il est un milliardaire qui partage la détermination des démocrates et des républicains de défendre les intérêts du capital US à l’intérieur du pays et à l’étranger.
Des millions de travailleurs ont été chassés de leur emploi et le « taux de participation dans la force de travail » est à de bas niveaux records. Ils font face à une crise croissante pour trouver, ou se payer, des soins de santé. La mortalité infantile augmente. L’espérance de vie diminue. Et il y a une explosion de dépendance aux opioïdes.
Pour Blow et ceux de son espèce, les travailleurs qui cherchent une solution à cet état de choses ne représentent que le « pouvoir décroissant des blancs, des privilèges et du patriarcat » et le désir de revenir aux « bons vieux jours, » quand les femmes « avaient des avortements clandestins et travaillaient pour des salaires partiaux » et que « le charbon était roi. »
Lui et ceux de son genre voient les travailleurs, en particulier les travailleurs caucasiens, comme une horde dangereuse de racistes et de réactionnaires.
Le 3 août, Eugene Robinson, chroniqueur du Washington Post, a écrit que les travailleurs qui appuient Trump n’ont pas beaucoup d’importance. « La voix d’un mineur de charbon licencié en Virginie de l’Ouest n’est pas plus authentique que celle d’un entrepreneur de Silicon Valley, a écrit Robinson, ou, au risque de choquer, que celle d’un chroniqueur d’un media de nouvelles traditionnel. »
« Frustrés par un système politique qui semble incapable d’accomplir quoi que ce soit, a-t-il affirmé, ils ont décidé de lancer une grenade, de le réduire en cendres et de recommencer à zéro. »
C’est vrai.
Les faits qui ne correspondent pas à leurs présomptions n’ont aucune importance pour les médias libéraux. Après des mois d’articles reprenant les insinuations les plus extravagantes quant à une collusion entre l’administration de Donald Trump et Moscou, ils ont peu de faits pour étayer leur thèse, mais cela ne les arrête pas.
En outre, ils adulent le procureur spécial William Mueller, l’ancien patron du FBI, la police politique des dirigeants, qui a la tâche de faire tomber Donald Trump.
À la fin de juillet, William Mueller a constitué un grand jury qui a le pouvoir d’exiger la remise de documents, d’interroger des témoins et de porter des accusations. Il a rassemblé une équipe d’agents du FBI, de procureurs et d’avocats réputés pour exécuter cette tâche.
Les travailleurs ont déjà vu ce genre d’opération. Les dirigeants choisissent une cible, puis lâchent la bride aux procureurs spéciaux et aux grands jurys jusqu’à ce qu’ils trouvent quelque chose pour l’épingler. Ils créent des fuites et font tout leur possible pour que la victime apparaisse comme un criminel.
William Mueller a décidé qu’il voulait certains documents de l’ancien président de la campagne de Donald Trump, Paul Manafort. Au lieu de les exiger, il a fait en sorte que le FBI effectue une descente avant l’aube à sa maison pour s’en emparer. Ensuite, il a autorisé une fuite sur la descente au Washington Post, qui en a fait la manchette de son site web le 9 août.
Il s’avère que Paul Manafort avait déjà remis plusieurs de ces documents au comité du Congrès qui « enquêtait » également sur Donald Trump.
Grands rassemblements pour Donald Trump
Malgré les vains espoirs des libéraux de voir le soutien au président « s’écrouler », Donald Trump a invité ses partisans à de grands rassemblements face à cette chasse aux sorcières dans des villes ouvrières comme Youngstown, en Ohio, et Huntington, en Virginie de l’Ouest.
« Est-ce qu’il y a des Russes ici ce soir ? » a demandé Donald Trump aux rires de la foule de milliers de personnes le 3 août à Huntington, au cœur des régions minières. « Nous n’avons pas besoin de conseils de la part du marécage à Washington, » a-t-il dit sous les acclamations de la foule. « Nous devons drainer le marécage. »
La raison pour laquelle les démocrates ne parlent que de l’histoire complètement fabriquée de la Russie est parce qu’ils n’ont aucun message, aucune ligne d’action et aucune vision, » a soutenu le président. Donald Trump a promis que sous sa direction « les travailleurs américains construiront l’avenir. L’énergie américaine et le charbon propre américain alimenteront cet avenir. »