La déclaration suivante a été publiée le 24 octobre par Róger Calero, candidat du Parti socialiste des travailleurs (SWP) au poste de gouverneur de l’État de New York.
La crise économique capitaliste fait payer un lourd tribut aux travailleurs du monde entier. Et le pillage impérialiste du monde semi-colonial aggrave encore plus la situation des ouvriers et des paysans dans ces pays.
C’est ce qui se passe au Honduras et dans le reste de l’Amérique centrale. Au Honduras, une dette extérieure de près de 9 milliards de dollars est due aux banquiers et aux spéculateurs du Nord. La crise capitaliste et le carnage qui continue de frapper les travailleurs et les paysans au moment où les dirigeants capitalistes honduriens s’apprêtent à exiger des travailleurs de faire davantage de sacrifices pour payer la dette, sont ce qui pousse des dizaines de milliers de migrants à se rendre aux États-Unis.
Les travailleurs du Honduras sont confrontés au même défi que les travailleurs aux États-Unis. Comment construire un mouvement syndical de combat, forger une alliance entre la classe ouvrière et les agriculteurs et construire notre propre parti, un parti ouvrier, basé sur les syndicats, qui puisse lutter pour prendre le pouvoir politique des mains de la classe capitaliste.
Ensemble, nous pouvons nous inspirer de la révolution cubaine, qui a renversé en 1959 la dictature Batista soutenue par les États-Unis et qui a commencé à construire un gouvernement des travailleurs et des agriculteurs.
Les partis des dirigeants capitalistes au Honduras, y compris ceux qui participent à l’organisation de la caravane qui se dirige actuellement vers les États-Unis, portent également la responsabilité de la catastrophe économique et sociale à laquelle les travailleurs sont confrontés dans ce pays.
Le Parti socialiste des travailleurs exige l’annulation de la dette extérieure du Honduras. La lutte pour l’obtenir peut placer les travailleurs dans une meilleure position pour obtenir des salaires plus élevés et de meilleures conditions de travail et de vie.
Les représentants des dirigeants capitalistes aux États-Unis, les démocrates et les républicains, encouragent le contrôle de l’immigration pour diviser la classe ouvrière. Les appels lancés par certains membres du Parti démocrate pour « abolir le ICE » (le Service de l’immigration et des contrôles douaniers) n’ont aucunement l’intention d’éliminer la police de l’immigration des dirigeants et de mettre fin à leurs efforts pour contrôler le rythme de l’immigration.
La revendication « d’ouvrir les frontières » est utopique dans le contexte du capitalisme et constitue un obstacle pour forger la solidarité internationale des travailleurs dans la lutte.
Les candidats du Parti socialiste des travailleurs luttent pour que le mouvement ouvrier exige l’amnistie (la régularisation) pour les 11 millions de travailleurs immigrés qui vivent et travaillent aux États-Unis sans avoir de « papiers en règle. » « Ne pas avoir de papiers » est une arme que les patrons utilisent lorsque les travailleurs immigrés et les travailleurs nés dans le pays entrent en lutte et s’organisent, comme on le voit dans la lutte pour la syndicalisation des chauffeurs du port de Los Angeles.
C’est pourquoi les candidats du SWP se joignent à ces travailleurs et à leur syndicat pour exiger que le gouvernement rétablisse et rende permanent le Statut de protection temporaire que détenaient les milliers de travailleurs du Honduras, du Salvador, de Haïti, du Nicaragua et du Soudan et qui leur permettait de vivre et travailler aux États-Unis sans crainte d’être déportés.
Nous disons : « Adhérez au syndicat. Luttons ensemble contre les patrons. »
C’est la voie pour renforcer la confiance en soi, l’esprit combatif et la conscience de classe des travailleurs en vue de reconstruire le mouvement ouvrier.
Il y a moins de racisme et moins de préjugés contre les immigrés parmi les travailleurs aujourd’hui que jamais auparavant. Cela nous place dans une meilleure position pour nous organiser face aux attaques contre nos salaires, les horaires de travail brutaux et les conditions de travail dangereuses auxquelles nous sommes confrontés. Et de lutter pour unifier la classe ouvrière.
Les travailleurs ont besoin de notre propre parti, un parti des travailleurs, qui puisse conduire la classe ouvrière et nos alliés à lutter pour prendre le pouvoir des mains des exploiteurs capitalistes.
Nous disons amnistie pour les 11 millions de travailleurs sans papiers aux États-Unis ! Annulez la dette extérieure du Honduras ! Tendez une main de solidarité aux travailleurs et aux agriculteurs d’Amérique centrale dans leur lutte contre les ravages de l’impérialisme US et contre leur propre classe exploitante nationale !