La déclaration ci-dessous a été publiée le 9 janvier par Amy Husk, candidate du Parti socialiste des travailleurs (SWP) au poste de gouverneure du Kentucky.
D’anciens prisonniers en Floride ont fièrement affirmé leurs droits nouvellement acquis en faisant la queue pour s’inscrire sur les listes électorales le 8 janvier. Dans tout le pays, les travailleurs ont été inspirés par la victoire écrasante remportée l’année dernière quand leurs partisans ont recueilli plus d’un million de signatures pour soumettre au vote l’amendement 4 à la constitution et ont obtenu son adoption à une majorité des deux tiers. Cette mesure rétablit le droit de vote de plus d’un million de travailleurs qui ont purgé leur peine de prison après avoir été condamnés pour crime.
Dans leurs efforts pour renforcer leur système de « justice » pénale, les dirigeants capitalistes ont largement élargi la définition de crime pour y inclure les condamnations, et même souvent les peines négociées, pour des délits mineurs liés au vol ou à la drogue. Dans tout le pays, quelque cinq millions d’anciens détenus se voient ainsi refuser le droit de vote.
La victoire en Floride est une conquête pour tous les travailleurs. Elle encourage partout dans le pays ceux qui luttent contre toutes les restrictions relatives au droit de vote des travailleurs derrière les barreaux. Les projecteurs sont maintenant braqués sur le Kentucky, où je fais campagne pour le poste de gouverneure, et sur l’Iowa, les deux derniers États où de sévères restrictions au droit de vote des ex-détenus s’appliquent toujours.
Au Kentucky, la constitution de l’État interdit de façon permanente aux travailleurs qui ont été condamnés pour un crime, soit quelque 300 000 personnes, de voter. Les seules exceptions sont par décision personnelle du gouverneur. Cette restriction anti-ouvrière frappe de manière disproportionnée les Américains africains. Elle empêche dans cet État un Noir sur cinq de voter.
Mon parti défend le droit de vote de tous les travailleurs derrière les barreaux. Notre campagne appelle à une lutte pour renverser cette loi.
Le Parti socialiste des travailleurs milite pour la solidarité de classe entre les travailleurs derrière les barreaux et les autres. Les prisons et l’ensemble du système de « justice » pénale des dirigeants capitalistes ne sont pas là pour rendre la justice, mais bien pour intimider et garder les travailleurs à leur place.
Ramón Labañino, un des cinq prisonniers politiques cubains détenus pendant près de 16 ans dans les prisons de Washington pour leur défense de la révolution cubaine, a déclaré : « Aux États-Unis, l’emprisonnement est un moyen de déshumaniser l’être humain. C’est un moyen de vous isoler de la société, y compris de votre famille. »
Nous luttons contre les efforts des autorités pénitentiaires en Floride et ailleurs pour censurer le Militant. Cette lutte aide à donner un exemple pour la lutte plus large contre la censure dans les prisons : censure de lettres, de journaux, de revues et de livres. Tous les travailleurs derrière les barreaux ont besoin du droit de lire la littérature de leur choix, de penser par eux-mêmes.
L’obtention des droits de vote pour tous les ex-détenus fait partie de la lutte pour unifier la classe ouvrière, nous rassembler sur un pied d’égalité dans la lutte pour renverser l’oppression et l’exploitation capitalistes.
Joignez-vous à nous !