Le Militant se bat pour le droit des travailleurs derrière les barreaux en Floride et au Kansas de lire le Militant, les livres et toutes les publications de leur choix. Ces États sont parmi les 21 où nous avons des abonnés en prison. Nous demandons à nos lecteurs de nous aider à faire reculer les censeurs !
Écrivez et encouragez d’autres personnes, que ce soient des collègues de travail, votre syndicat, votre église, votre association locale ou tout autre groupe, à écrire aux autorités pour leur demander instamment de revenir sur leur décision de censurer le Militant.
Le Militant n’est pas le seul à faire face aux interdictions anticonstitutionnelles et arbitraires des autorités carcérales. Les censeurs du Kansas ont interdit quelque 7 000 livres et périodiques. Les autorités pénitentiaires d’est en ouest du pays cherchent à priver les prisonniers d’un accès aux nouvelles, à l’information et à la culture.
Leurs choix sont parfois si absurdes qu’il faut en rire. Ils ont tendance à censurer les lectures qui, selon eux, pourraient augmenter la conscience, la compréhension et la discipline de classe ainsi que l’estime de soi des détenus. La censure, arbitraire ou non, est l’un des outils qu’ils utilisent pour tenter de briser ceux qui sont derrière les barreaux, de les déshumaniser et de les démoraliser, de les empêcher de discuter ce à quoi les travailleurs font face aujourd’hui et ce qu’ils peuvent faire.
Mais les responsables des prisons ont un problème : chaque fois que leur censure est rendue publique, ils se heurtent à une opposition et doivent souvent reculer. C’est ce qui s’est produit dans les prisons de l’État de New York, de l’État de Washington, de la Pennsylvanie, du Maryland, du New Jersey et des prisons fédérales lorsque les autorités ont tenté récemment de restreindre l’accès aux livres et aux journaux. Dans chaque cas, elles ont dû lever leurs restrictions lorsque la nouvelle s’est répandue.
Pratiquement tous les prisonniers sont des travailleurs qui, pour une raison ou une autre, se trouvent derrière les barreaux. Plus de 90 pour cent d’entre eux n’ont même pas eu de procès et n’ont jamais eu l’occasion de plaider leur cause devant un jury de leurs pairs. Ils ont subi des pressions pour accepter des sentences négociées, sous la menace de peines plus draconiennes s’ils refusaient. Le but du soi-disant système de justice pénale des dirigeants capitalistes est de déshumaniser et d’intimider les travailleurs.
Les travailleurs des deux côtés des barreaux, quelle que soit notre nationalité ou la couleur de notre peau, sommes confrontés à de nombreux défis et problèmes semblables et nous avons des intérêts communs. Ceux qui se retrouvent derrière les barreaux ont le même besoin d’avoir accès au matériel de lecture de leur choix, de penser par eux-mêmes, de faire partie du monde.
Chaque fois que nous gagnons contre les censeurs, c’est un coup porté aux efforts des dirigeants capitalistes pour contrôler ce que nous lisons, ce que nous pensons et ce que nous faisons. Cela aide à les faire reculer et ouvre de l’espace pour que des prisonniers fassent partie de l’humanité qui lutte. Quand nous nous battons pour défendre les droits de nos frères et sœurs derrière les barreaux, c’est dans l’intérêt de toute la classe ouvrière.
Mais pour gagner, nous avons besoin de votre aide pour obtenir du soutien. Chaque lettre peut faire une différence. Joignez-vous à la Coalition nationale contre la censure, à Amnesty International USA, à l’Association des bibliothécaires américains, à l’Union américaine des droits civils de Floride, à la Guilde nationale des avocats et à bien d’autres dans notre lutte pour faire lever les interdictions contre le Militant en Floride et au Kansas !