Les conflits commerciaux annoncent des crises et des guerres à venir

Éditorial
le 19 mai 2025

Les dirigeants capitalistes disent aux travailleurs américains que leurs tarifs douaniers contre leurs rivaux étrangers sont le seul moyen de protéger « notre économie » et que « nous sommes tous dans le même bateau ». Mais c’est un mensonge qui vise à nous convaincre de renoncer à nos propres intérêts de classe et à lier notre avenir à la classe même qui est responsable de l’aggravation des conditions auxquelles nous faisons face.

Washington nous dit que les tarifs imposés à ses rivaux se traduiront pour nous par des emplois plus nombreux et mieux rémunérés. Mais depuis quand les employeurs et leur gouvernement se soucient-ils d’améliorer nos salaires et nos conditions de travail ? Les profits qu’ils engrangent sont entièrement basés sur ce qu’ils peuvent tirer de notre travail. Ils s’efforcent constamment d’accélérer la production, de gruger nos avantages sociaux et de garder nos salaires bas. Pour y arriver, ils cherchent à dresser les travailleurs les uns contre les autres sur la base du sexe, de la race et du statut d’immigration.

Les conflits tarifaires et les guerres commerciales d’aujourd’hui sont le reflet de l’aggravation de la crise du capitalisme, y compris d’une baisse à long terme du taux de profit. Ils n’ont rien à voir avec « atténuer la concurrence déloyale ». Ils visent à imposer la volonté des puissances impérialistes les plus fortes à celle des plus faibles et à des millions d’êtres humains dans le monde semi-colonial. Derrière les gagnants se trouvent non seulement les économies capitalistes les plus robustes, mais aussi celles qui disposent de la puissance militaire la plus meurtrière.

Les conflits les plus aigus opposent Washington — le vainqueur de la deuxième guerre mondiale impérialiste dont la position dominante dans l’ordre mondial impérialiste s’effrite — à Beijing.

Les guerres commerciales conduisent à des guerres armées. Voilà la leçon de l’époque impérialiste. Mais elles n’y conduisent pas directement, sauf en cas de grave erreur de jugement. Alors que ces conflits s’intensifient, a expliqué Jack Barnes, le Secrétaire national du Parti socialiste des travailleurs, dans « La marche de l’impérialisme vers le fascisme et la guerre » paru dans le cinquième numéro de la revue Nouvelle Internationale, « les tensions et les conflits s’accroissent d’abord entre les puissances rivales ; les crises et les antagonismes économiques et sociaux s’intensifient à l’intérieur de chaque pays ; et des groupes de droite ultranationalistes font campagne pour défaire « les puissances étrangères » qui font pression sur « notre pays », « volent nos emplois » et « foulent aux pieds notre honneur national » ».

La seule force capable de prévenir la menace d’un holocauste nucléaire est la classe ouvrière. Nous avons la force de renverser le système capitaliste de loups qui se mangent entre eux, avec son exploitation, son oppression et ses guerres.

Toutes les questions politiques sont des questions de classe. À partir de nos batailles syndicales et sociales, nous devons tracer notre propre voie en avant en rompant avec les patrons et leurs partis politiques. Nous avons besoin d’un programme de lutte de classe et de notre propre politique étrangère ouvrière.

Pas un sou, pas une personne, pas un gramme de soutien au gouvernement impérialiste américain, à son budget, à ses tarifs douaniers ou à sa machine de guerre !

Pour donner naissance à un nouveau monde, la classe ouvrière doit construire son propre parti afin de prendre le pouvoir politique, mettre fin à l’exploitation capitaliste et se joindre à la lutte pour étendre la révolution socialiste mondiale.

Voilà l’objectif du Parti socialiste des travailleurs. Dans la continuité de la révolution bolchevique dirigée par V.I. Lénine, du combat de Léon Trotsky pour garder vivant le programme de Lénine contre la contre-révolution menée par Joseph Staline, et de la révolution cubaine dirigée par Fidel Castro, le SWP construit un parti et une direction capables d’organiser des millions de travailleurs pour prendre le pouvoir. Il n’y a pas de meilleure raison de vous joindre à lui !