La déclaration suivante d’Helen Meyers, candidate du Parti socialiste des travailleurs au conseil municipal de St-Paul, a été rendue publique le 18 septembre.
Les quelque 50 000 travailleurs de l’automobile en grève contre les attaques des patrons de General Motors ne se battent pas seulement pour eux-mêmes, mais pour l’ensemble de la classe ouvrière. J’ai participé à leurs lignes de piquetage et ils méritent la solidarité de tous ceux qui sont du côté des travailleurs.
Des millions d’autres travailleurs ne connaissent que trop bien les conditions imposées par les patrons de GM : les doubles échelles salariales que les entreprises utilisent pour diviser les travailleurs ; la croissance massive des soi-disant travailleurs temporaires qui gagnent des salaires encore pires que ceux du groupe le plus bas de travailleurs « permanents ».
La destruction des régimes de retraite et leur remplacement par des régimes d’épargne-retraite 401(k) qui montent et descendent selon les aléas du marché boursier. Après avoir passé leur vie à enrichir les propriétaires capitalistes, les travailleurs ont souvent du mal à survivre avec les maigres « bénéfices » qui leur sont alloués.
Les membres du syndicat des Travailleurs de l’automobile à GM ont dit « assez ! » et ils utilisent leur pouvoir pour résister aux attaques des patrons. Cela fait partie des autres luttes ouvrières qui ont lieu aujourd’hui et qui sont le signe avant-coureur de ce qui s’en vient.
Le 29 juillet, les mineurs licenciés de la société Blackjewel ont bloqué les voies ferrées de sa mine Cloverlick nº3 pour empêcher les patrons de déplacer et de vendre du charbon jusqu’à ce qu’ils paient le salaire qui leur est dû.
Chez Walmart, des travailleurs ont quitté le travail et ont refusé de travailler dans des conditions dangereuses au magasin de San Leandro en Californie, lorsque les lumières se sont éteintes le 16 août.
Ces exemples, grands et petits, indiquent la voie à suivre pour organiser les non syndiqués. Les travailleurs de Walmart et les mineurs de Blackjewel n’ont pas de syndicat. Cependant, leur résistance montre à quel point les travailleurs gagnent en confiance et apprennent de quoi nous sommes capables.
La solidarité de la classe ouvrière peut faire la différence en repoussant les attaques des patrons. Parlez à vos collègues, amis et famille de la grève de GM et de la lutte des mineurs. Organisez d’autres personnes pour qu’elles manifestent leur soutien et joignez-vous aux lignes de piquetage dans les usines et les entrepôts de plus d’une douzaine d’États. Visitez le camp de mineurs dans le comté de Harlan, au Kentucky. Faites participer votre syndicat, votre église ou vos collègues de travail à une activité de solidarité avec ces travailleurs. Envoyez des messages de soutien.
C’est la voie à suivre pour construire un mouvement ouvrier plus large. Bon nombre des questions soulevées, telles que le droit au travail, aux soins de santé et à la retraite garantis par le gouvernement, sont des questions sociales. Pour les obtenir, nous devons nous organiser pour lutter contre les partis politiques jumeaux des patrons et leur gouvernement.