Des Métallos québécois en grève à l’usine Galvano se gagnent de la solidarité
SAINT-MATHIEU-DE-BELOEIL (Québec) – Scandant « Quinze ans de concessions, assez d’humiliation » et « Une journée de 12 heures, non merci, ça nous rend malade, » une soixantaine de travailleurs se sont rassemblés le 26 septembre pour soutenir les membres de la section locale 9414 des Métallos en grève à l’usine de placage de Galvano. Des partisans sont venus de Montréal, de la Montérégie, de Bécancour et d’aussi loin que Sept-Îles.
Les syndiqués sont en grève depuis le 9 juillet. Ils se battent contre le projet des patrons d’imposer des quarts de travail obligatoires de 12 heures. L’usine fonctionne actuellement avec 3 quarts de travail de 8 heures, du lundi au vendredi.
« Nous voulons féliciter les grévistes d’avoir eu le courage de dire assez, c’est assez, » a déclaré aux participants Éric Drolet, président de la section locale 9700 des Métallos à aluminerie ABI de Bécancour. La société a mis les travailleurs en lock-out pendant 18 mois jusqu’à la conclusion d’un accord en juillet. La section locale a annoncé des contributions financières hebdomadaires aux grévistes de Galvano.
Galvano appartient à la société aérospatiale Heico, basée à Chicago. Celle-ci a pris le contrôle de l’usine après la faillite des propriétaires précédents en 2004 et imposé des concessions sur les retraites et les soins de santé. Les travailleurs fabriquent des pièces en cuivre galvanisé et d’autres produits vendus dans le monde entier.
Les messages de solidarité et les dons peuvent être envoyés au Syndicat des Métallos, section locale 9414, Fonds de grève Galvano, 946, boulevard d’Iberville, St-Jean-sur-Richelieu, J2X 4A7.
— Philippe Tessier
Des métallos de la Colombie-Britannique en grève à Western Forest Products
VANCOUVER, Colombie-Britannique — Quelque 2 600 bûcherons et travailleurs de scierie, membres de la section locale 1-1937 des Métallurgistes unis, ont gagné des appuis en solidarité avec leur grève contre la compagnie Western Forest Products. Les syndiqués, qui ont débrayé le 1er juillet, luttent contre les concessions exigées par les patrons, dont la sous-traitance, la suppression des pensions à prestations définies, l’imposition d’un salaire à deux niveaux avec une rémunération différente pour les nouveaux employés et contre des atteintes aux droits d’ancienneté.
« Notre moral est bon et nous n’accepterons jamais les concessions exigées par l’entreprise, » a déclaré au Militant Brian Butler, président de la section locale 1-1937. « Il s’agit de la cupidité des entreprises. » La compagnie a réalisé des profits de plus de 70 millions de dollars l’an dernier.
Les piquets de grève sont forts à Nanaimo, Chemainus, Ladysmith, Port Alberni, Cowichan Bay, Campbell River et à 15 exploitations forestières sur l’île de Vancouver.
Peu de temps après le début de la grève, la Fédération du travail de la Colombie-Britannique, qui représente 500 000 travailleurs syndiqués, a publié une « directive d’urgence, » qui demande aux membres des syndicats affiliés de ne plus traiter les billots, les rondins et le bois d’œuvre de la compagnie.
Les 5 000 membres de la section locale 400 du Syndicat international des débardeurs et magasiniers en Colombie-Britannique font partie de ceux qui refusent de faire affaire avec l’entreprise.
— Ned Dmytryshyn
Les travailleurs de l’Université du Québec à Montréal en grève pour de meilleurs salaires
MONTRÉAL — Les employés de soutien de l’Université du Québec à Montréal ont commencé une grève le 3 septembre, jour d’ouverture des cours, pour exiger des salaires plus élevés. Les 1 800 membres du Syndicat des employés de l’UQAM sont sans contrat depuis mai 2017. L’administration de l’université n’a pas annulé les cours, mais les bureaux des services d’inscription et de la vie étudiante, les cafétérias, le centre sportif et les bibliothèques de science et de musique ont tous été fermés.
Après une grande manifestation de soutien à la grève le 12 septembre, les syndiqués ont voté à 87 pour cent le 19 septembre d’accepter une nouvelle offre de l’université.
Les associations étudiantes des facultés de l’éducation, des sciences et des sciences humaines ont voté de soutenir la grève et des étudiants se sont joints aux lignes de piquetage. De nombreux cours ont dû être annulés. « L’Université n’est rien sans nous, » disait une pancarte brandie par une gréviste.
Le 3 juillet, après que les patrons de l’UQÀM ont présenté leur offre finale, les syndicalistes ont voté à 93 pour cent d’organiser des actions de protestation, dont cinq grèves d’un jour d’ici le 9 septembre. Mais le jour venu, les syndiqués ont voté à 73 pour cent de poursuivre la grève pendant cinq autres jours parce que l’offre salariale « ne suffisait toujours pas. »
De nombreux travailleurs ont exprimé leur colère devant la lenteur des négociations. « Si l’offre est convenable, nous allons l’accepter. Mais nous ne voulons pas leur donner un chèque en blanc, » a déclaré la gréviste Johanne Lévesque au Militant le 9 septembre.
— Beverly Bernardo
Des travailleurs de l’aérospatiale en Colombie-Britannique luttent contre le lockout d’Avcorp
DELTA (Colombie-Britannique) — Le 16 septembre, les patrons d’Avcorp Industries Inc. ont mis en lockout 300 membres de la section locale 11 de l’Association internationale des machinistes. Pendant plusieurs semaines, les travailleurs avaient mené des grèves tournantes contre les concessions exigées par les patrons.
« Les deux problèmes principaux sont la sous-traitance et le respect de l’ancienneté, » a déclaré un communiqué de presse du syndicat. « Dans de nombreux cas, lorsque les membres de l’AIM chez Avcorp sont mis à pied, leur droit de rappel expire et ils doivent recommencer en tant que nouveaux employés, ce qui leur fait perdre les niveaux de salaire et les avantages qu’ils avaient acquis. »
Un accord a été conclu le 25 septembre et les travailleurs sont retournés au travail le lendemain.
« Nous avons montré à l’entreprise que nous nous étions unis, » a déclaré au Militant Doug Smith, mécanicien depuis 22 ans chez Avcorp. « Nous avons obtenu ce que nous voulions sur les clauses de sous-traitance. »
Les travailleurs d’Avcorp assemblent des pièces structurelles d’avions pour Boeing, Bombardier, Lockheed Martin et BAE Systems.
— Ned Dmytryshyn, membre de la section locale 11 de l’AIM