Alyson Kennedy, candidate du Parti socialiste des travailleurs à la présidence des États-Unis, a émis cette déclaration le 15 juillet. Malcolm Jarrett est le candidat du parti à la vice-présidence.
Les travailleurs et nos syndicats doivent lutter coûte que coûte pour arracher le contrôle de la production et de la santé et sécurité des mains des patrons. Ces derniers massent aujourd’hui dans leurs usines de plus en plus de travailleurs, forcés de travailler coude à coude, et ils augmentent les cadences. Les patrons sont poussés par le besoin de battre leurs concurrents capitalistes et d’augmenter leurs profits. Mais aucun travailleur ne doit mourir en raison de conditions de travail dangereuses ou malsaines ! Ce qu’il faut, ce n’est pas de fermer les usines ; c’est plutôt que les travailleurs et leurs syndicats prennent le contrôle de tous les aspects de la production et les remanient pour satisfaire nos besoins !
Des centaines de travailleurs ont attrapé le coronavirus en juin et en juillet et quatre sont décédés dans seulement deux usines de la région de Los Angeles : à l’usine de textile Los Angeles Apparel et à l’usine d’emballage Farmer John. Des taux d’infection élevés similaires, et parfois mortels, ont frappé d’autres usines de viande à travers le pays. Bien avant que le virus arrive, les patrons, poussés par le profit, ont organisé la production au prix de la santé et de la vie des travailleurs.
À New York, le gouverneur Andrew Cuomo, qui a ordonné que les patients atteints de la COVID-19 soient placés dans les résidences pour personnes âgées, a favorisé la propagation de la maladie parmi les ainés, assurant ainsi la mort de milliers d’entre eux. Presque la moitié de tous ceux qui sont morts des suites de la COVID-19 aux États-Unis vivaient dans des résidences pour personnes âgées. Ils représentaient jusqu’à 80 pour cent des cas dans certains États, comme le New Hampshire.
Pour changer les conditions imposées par les patrons et leur gouvernement, il faudra que des millions de travailleurs ne comptent que sur leur propre pouvoir. La grève des travailleurs des chantiers navals du Maine et les escarmouches sur les lieux de travail autour de questions comme les salaires et les conditions de travail montrent ce qui est possible partout.
Une lutte des travailleurs et de nos syndicats pour prendre le contrôle de la production créerait la possibilité de contrôler nous-mêmes la vitesse de la chaîne, de réorganiser nos conditions de travail, d’alléger le rythme éreintant de la production et de prendre toutes les mesures nécessaires pour préserver notre vie et notre intégrité physique. Et cela montrerait que les travailleurs peuvent contrôler tous les aspects de la production, se protéger eux-mêmes, protéger ceux qui utilisent les eque nous fabriquons, protéger l’environnement et les communautés proches de nos lieux de travail.
Ce n’est qu’en arrachant le contrôle de la production des mains des patrons que nous pourrons prendre des décisions qui tiennent compte des besoins des travailleurs et non de ce qui génère des profits. Ce faisant, nous découvrons nos propres capacités et nous voyons plus clairement la nécessité pour notre classe et ses alliés de prendre le contrôle de l’ensemble de l’économie.
Pour mener à bien un tel combat, nous, les travailleurs, avons besoin de notre propre parti, un parti des travailleurs basé sur les syndicats, qui développe le soutien à toutes les luttes des travailleurs. Défendre les couches les plus exploitées et opprimées par le capital aide à unifier la classe ouvrière.
Organiser la solidarité avec la grève des travailleurs du chantier naval de Bath, au Maine, mobiliser les travailleurs pour qu’ils se joignent aux familles qui luttent pour que les flics qui ont tué leurs proches soient poursuivis en justice et toutes les autres luttes ouvrières pointent dans cette direction. Un parti des travailleurs appuierait la lutte pour un programme de travaux publics financé par le gouvernement afin de créer des emplois et la lutte pour une amnistie pour les millions de travailleurs sans papiers aux États-Unis que les patrons surexploitent dans le but de faire baisser les salaires et les conditions de travail de tous.
Les dirigeants capitalistes sont capables de toutes sortes de brutalités pour protéger leurs profits et leur pouvoir, c’est ce que leurs flics, leurs tribunaux et la peine de mort barbare « servent et protègent. » Mais en s’opposant à leurs partis démocrate et républicain et à la domination de classe des capitalistes rapaces qu’ils protègent, les travailleurs peuvent renverser le régime capitaliste et le remplacer par un gouvernement des travailleurs et des agriculteurs.
Joignez-vous à la campagne pour que le Parti socialiste des travailleurs soit présent sur les listes électorales, afin de faire entendre le plus largement possible une alternative politique ouvrière et de construire un mouvement ouvrier de combat !