La Maison-Blanche de Joseph Biden lance le FBI contre les catholiques

Vivian Sahner
le 1 mai 2023

Le département de la Justice du président Joseph Biden a recommandé de ne pas imposer de peine de prison à Maeve Nota qui a avoué avoir vandalisé l’église catholique Sainte-Louise à Bellevue dans l’État de Washington en juin dernier. Elle avait été arrêtée et inculpée après avoir brisé les fenêtres et les portes de l’église, détruit une statue, peint à l’aérosol des messages profanes anticatholiques et attaqué l’un des employés de l’église. Les dommages se sont élevés à plus de 30 000 $ US.

Il s’agit de l’une des 300 attaques contre des églises catholiques américaines depuis mai 2020, dont 118 depuis la fuite en mai 2022 du projet de décision de la Cour suprême des États-Unis visant à renverser l’arrêt Roe c. Wade.

Cette position de l’administration Biden reflète son parti pris politique contre les catholiques et tous ceux qui soutiennent la décision de la Cour suprême.

« À bien des égards, ce à quoi nous assistons est sans précédent », a dit aux médias Brian Burch, président de CatholicVote, « et cela menace sérieusement la capacité des catholiques de pratiquer librement leur foi à l’abri des menaces de vandalisme, de violence ou même de coercition de la part d’acteurs gouvernementaux ». Quelque 70 millions de personnes sont catholiques aux États-Unis.

Quelle a été la réaction du FBI ? En février, son bureau de Richmond a recommandé que l’agence infiltre les églises catholiques pour trouver des « extrémistes violents à motivation raciale ou ethnique », citant le Southern Poverty Law Center, bien connu pour ses préjugés, comme source pour identifier neuf « groupes haineux » catholiques à attaquer.

Le FBI a décidé qu’il serait important de surveiller et d’infiltrer ces groupes avant les élections de 2024. La fuite du mémo a provoqué un tollé et le bureau national du FBI l’a désavoué.

En juillet 2022, Joe Biden a ordonné à son département de la Justice de créer un groupe de travail sur les « droits reproductifs » afin de riposter à l’arrêt de la Cour suprême. Ce groupe est dirigé par le procureur général adjoint Vanita Gupta, une ancienne avocate de l’Union américaine pour les libertés civiles. « La Cour a abandonné 50 ans de précédents et a supprimé le droit constitutionnel à l’avortement », a déclaré Vanita Gupta aux médias.

En fait, l’arrêt de la Cour a reconnu que rien dans la Constitution ne peut servir de base au droit à l’avortement. La cour n’a rendu illégale aucune décision d’avorter prise par une femme. « La conclusion de la Cour selon laquelle la Constitution ne confère pas un tel droit ne remet nullement en cause ce droit, » a statué la Cour, en redonnant « cette autorité à la population et à ses représentants élus. »

Le département de la Justice et le FBI ont lancé une série d’enquêtes contre de prétendus défenseurs provies. Le 23 septembre, Mark Houck, coprésident d’un ministère catholique pour hommes et participant régulier aux manifestations devant une clinique de planning des naissances Planned Parenthood à Philadelphie, est devenu une cible du FBI. Il a été arrêté lors d’un raid mené par au moins 20 agents du FBI sous les yeux de ses enfants.

Le même mois, deux agents du FBI sont venus interroger un militant provie qui priait devant un bureau de Planned Parenthood  à Saint-Paul, au Minnesota.

Une semaine plus tard, le FBI a arrêté 11 personnes provies, âgées de 24 à 87 ans, pour avoir tenté de bloquer le centre de santé Carafem à Mount Juliet, au Tennessee, 18 mois plus tôt. Inculpées à l’origine de délits mineurs, ces personnes ont ensuite été accusées de délits graves en vertu de la Loi sur la liberté d’accès aux entrées des cliniques par des procureurs qui ont convaincu un grand jury fédéral.

En vertu de cette loi, promulguée en 1994 par l’ancien président Bill Clinton, les personnes condamnées pour la première fois pour avoir participé à des sit-in ou avoir obstrué l’entrée de centres de santé pratiquant des avortements sont passibles d’une amende pouvant aller jusqu’à 10 000 dollars et d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à six mois. Il s’agit d’une attaque contre le droit de manifester, quelle que soit votre opinion sur les droits des femmes, et d’une menace pour la classe ouvrière.

Bill Donohue, président de la Ligue catholique, le plus grand groupe catholique de défense des droits civiques, a déclaré à Fox News Digital que les attaques contre l’Église venaient « d’un regroupement de 500 grandes entreprises, du gouvernement des États-Unis, ainsi que de certains États et gouvernements locaux ».

Il a évoqué la loi sur l’égalité promue par les libéraux, en vertu de laquelle les hôpitaux catholiques n’auraient plus droit au financement public s’ils refusaient de pratiquer des avortements ou des opérations de changement de sexe. « Lorsque le gouvernement s’en prend à vous avec ses pouvoirs, c’est grave, a-t-il dit. L’Église n’empiète pas sur le gouvernement, c’est le gouvernement qui empiète sur les Églises, et c’est l’administration Biden qui s’en charge de la manière la plus brutale. »