ÉDITORIAL

La défaite du Hamas et la lutte contre la haine des Juifs sont l’affaire des syndicats

le 18 décembre 2023

Tout ce que font les patrons et leurs gouvernements vise à protéger leurs investissements, leurs marchés, leurs profits, ainsi que leurs intérêts nationaux voraces contre les régimes capitalistes rivaux. Les travailleurs ont une position de classe opposée : nous sommes une classe internationale de travailleurs qui ont des intérêts communs dans la lutte contre l’exploitation, l’oppression et la guerre impérialistes.

La défaite du Hamas est dans l’intérêt vital des travailleurs des États-Unis, d’Israël, de Gaza et du monde entier. Il en va de même pour nos syndicats. Le massacre de Juifs perpétré par le Hamas le 7 octobre était un pas vers son objectif réactionnaire : massacrer tous les Juifs ou les forcer à fuir le Moyen-Orient.

La haine des Juifs joue un rôle universel et permanent sous le capitalisme. Malgré les pieuses déclarations des puissances impérialistes « démocratiques », qui affirment que le massacre de 6 millions de Juifs par l’Holocauste nazi ne pourra jamais se reproduire, des forces fascistes continueront d’émerger tant que le capitalisme, rongé par les crises, existera.

Le fonctionnement normal du système capitaliste de profit engendre des crises de plus en plus aigües et des luttes de plus en plus vives entre les patrons et la classe ouvrière. Cherchant le soutien des couches croissantes de la classe moyenne qui sont menacées de ruine, les forces réactionnaires font des Juifs des boucs émissaires qui seraient responsables des malheurs engendrés par le capitalisme. Lorsque des sections de la classe capitaliste voient que la profondeur de leur crise conduit les travailleurs et nos syndicats à s’unir et à s’organiser pour renverser leur pouvoir, elles se tournent vers des bandes fascistes qui utilisent la bannière de la haine des Juifs pour tenter d’écraser les syndicats et les partis révolutionnaires de la classe ouvrière tels que le Parti socialiste des travailleurs.

Partout, les forces réactionnaires considèrent que ce qui les menace principalement, c’est la classe ouvrière et ses luttes pour remplacer l’exploitation capitaliste par le pouvoir des travailleurs. Ce n’est pas un hasard si la charte fondatrice du Hamas accuse les Juifs d’être responsables de la Révolution russe de 1917 dirigée par les bolcheviks.

Partout dans le monde, les travailleurs sont aujourd’hui confrontés à des attaques de plus en plus graves contre leurs emplois, leurs salaires, leurs conditions de travail et leurs droits politiques. Comme le dit le titre du livre populaire de Pathfinder, le creux de la résistance ouvrière est derrière nous. Nous sommes plus nombreux à utiliser les syndicats pour résister.

Aujourd’hui, Washington fait pression sur le gouvernement israélien pour qu’il accepte un cessez-le-feu de plus en plus long, pour qu’il renonce à infliger une défaite décisive au Hamas. Les appels à un cessez-le-feu immédiat et permanent lancés par les Travailleurs unis de l’automobile (UAW) et quelques autres syndicats vont dans le même sens. Mais en réalité, un cessez-le-feu était en place le 6 octobre, un cessez-le-feu qui a été rompu par l’assaut meurtrier du Hamas contre Israël.

Ceux qui demandent un cessez-le-feu concentrent leur attention sur l’aggravation de la catastrophe à laquelle sont confrontés les Palestiniens de Gaza. Mais c’est le Hamas qui a créé ces conditions. Ce groupe réactionnaire utilise l’aide internationale pour acheter des armes. Il place ses arsenaux et ses missiles dans les hôpitaux et les zones urbaines. Utilisant cyniquement le drame des Palestiniens pour obtenir davantage de fonds de l’ONU, de l’UE et de Washington, il s’assure que ses forces peuvent se préparer à de nouvelles séries d’attaques sans fin contre les Juifs.

L’appel au cessez-le-feu revient à soutenir les fanatiques, les meurtriers et les violeurs du Hamas, qui sont moralement répugnants pour des dizaines de millions de travailleurs. Vaincre le Hamas et sa menace d’anéantir le peuple juif est le seul moyen d’ouvrir la porte à des luttes communes des travailleurs israéliens, palestiniens et arabes au Moyen-Orient.

La haine des Juifs est l’ennemi mortel de la classe ouvrière. C’est la leçon de l’époque impérialiste et de la dictature nazie d’Hitler en Allemagne. Les syndicats doivent conduire les travailleurs à combattre cette haine et à s’engager dans la création d’un parti de la classe ouvrière qui mènera les luttes révolutionnaires à venir.

Aujourd’hui, les syndicats doivent soutenir les manifestations qui défendent le droit d’Israël d’exister et s’élever contre les agressions croissantes dont sont victimes les Juifs sur les campus, dans les restaurants tenus par des Juifs, dans les synagogues et ailleurs.

L’avenir qui est devant nous n’est pas celui d’une domination fasciste. Nous vivons à l’époque de la révolution ouvrière. Avec une direction efficace, notre classe pourra prendre le pouvoir entre ses mains et mettre fin une fois pour toutes à l’exploitation capitaliste, qui est la source de toute oppression.