Le président Donald Trump mène une campagne vigoureuse pour se faire réélire. Il clame que son administration a créé plus de travail et de meilleurs salaires, que sa politique commerciale et ses manœuvres pour accroître l’armée et sa volonté de l’utiliser, signifient « la paix et la prospérité » pour les travailleurs américains.
À la conférence de Davos en Suisse le 21 janvier, au moment où le Sénat entreprenait le procès initié par les démocrates pour le chasser du bureau ovale, Trump a soutenu que les États-Unis connaissent un « boom de cols bleus » qui a bénéficié tout particulièrement aux travailleurs qui sont des Américains africains, hispaniques, femmes, vétérans et jeunes.
Les démocrates tentent depuis plus de trois ans, c’est-à-dire depuis que Trump a été élu, de le retirer de ses fonctions. Aujourd’hui, de moins en moins confiants qu’ils pourront présenter un candidat qui puisse le vaincre, ils ont accru leurs efforts pour trouver un autre moyen de faire tomber son administration avant novembre.
Aucun des deux partis ne présente une voie en avant pour les travailleurs. Il y a, cependant, une alternative pour la classe ouvrière : la campagne de 2020 du Parti socialiste des travailleurs.
Les libéraux s’obstinent à dire que la classe ouvrière constitue le vrai problème. Charles Blow soutient dans l’édition du 15 janvier du New York Times que la présidence de Trump s’appuie sur les « nationalistes blancs de la Rust Belt. » Le journaliste parle de ce qu’il appelle la « la classe ouvrière blanche. » Elle manque, dit-il, « d’intégrité et d’honneur » en continuant de supporter le président malgré toutes les accusations que les libéraux ont portées contre lui. »
Similairement, Noah Berlatsky de MSNBC affirme que les travailleurs qui ont élu et supportent Trump se sont clairement engagés dans un « vote raciste, » ce que, poursuit-il, la constitution américaine interdit. La question, dit-il, est « peuvent-ils être arrêtés ? » Il prétend que ce qu’il faut, c’est de « démanteler quelques-unes des caractéristiques du système électorale, » y compris avec des propositions pour établir des districts électoraux spéciaux pour le Sénat. Il espère que cela diluerait l’exercice du droit de vote par les travailleurs et renforcerait les méritocrates libéraux au Sénat. D’autres promeuvent d’autres manigances, comme éliminer le Collège électoral pour affaiblir l’influence du vote de la classe ouvrière dans les États plus ruraux.
La défaite de la destitution se profile
Tout en cherchant frénétiquement le moyen de faire tomber le président et de ligoter sa « base » ouvrière, les démocrates admettent avoir peu de chance avec la destitution. Ils n’ont pas les votes.
Ils exigent donc que le « procès » au Sénat ouvre la porte à de nouveaux témoins et ils exigent de l’administration des milliers de pages de documents dans l’espoir d’y trouver plus de merde à remuer. Mais lorsqu’ils ont décidé d’aller de l’avant avec la destitution l’automne dernier et manigancé des audiences partisanes à 100 pour cent dans la Chambre des représentants, ils ont fini par affirmer qu’ils avaient amassé plus que les « preuves » suffisantes pour chasser Trump de son poste. Ils disent vouloir ouvrir de nouvelles audiences et cherchent plus de matière à propagande et à de nouvelles accusations.
Telle a été leur stratégie depuis que Trump a remporté l’élection : organiser des « enquêtes » contre lui par les anciens patrons du FBI James Comey et Robert Mueller sur la collusion présumée entre la campagne de Trump en 2016 et Moscou. Lorsque tout cela a échoué, ils ont cherché de nouvelles accusations et ont prétendu que Trump avait commis « des crimes et délits graves » en faisant pression pour que des enquêtes soient menées sur la corruption en Ukraine.
Quelle que soit leur opinion sur la personnalité ou la politique de Trump, des millions de travailleurs savent que la chasse aux sorcières des démocrates vise à renverser les élections de 2016.
Les méthodes utilisées pour s’en prendre à Trump, qui n’est après tout qu’un politicien comme tous les autres qui cherchent à défendre le pouvoir capitaliste, constituent un danger pour la classe ouvrière. Elles renforcent la police politique des dirigeants capitalistes et l’utilisation par le système de « justice » pénale d’accusations fondées sur des coups montés ; les enquêtes tous azimuts du grand jury ; le déni de la présomption d’innocence et d’autres protections constitutionnelles contre l’intrusion du gouvernement ; et le déchaînement de leur FBI contre les combattants de la classe ouvrière comme ils l’ont fait dans le passé. Pendant des décennies, le FBI a espionné et mené des opérations de déstabilisation contre le Parti socialiste des travailleurs et d’autres organisations qui luttent pour les droits des Noirs, contre les guerres impérialistes et le mouvement syndical.
Cherchant désespérément à trouver une façon d’empêcher Trump de remporter un second mandat, les rédacteurs du New York Times soutiennent non pas un mais deux démocrates pour la présidence : Amy Klobuchar et si elle ne parvient pas à remporter l’investiture du parti, Elizabeth Warren comme second choix.
Les rédacteurs du Times affirment que Amy Klobuchar, la candidate la plus conservatrice parmi les démocrates, pourrait avoir une chance de battre le président. Sinon, voter pour Elizabeth Warren serait au moins une prise de position « progressiste ».
Ils laissent tomber Bernie Sanders, Joe Biden et tous les autres parce qu’ils sont certains qu’ils seraient battus.
L’alternative du Parti socialiste des travailleurs
Il existe une alternative à l’administration Trump et aux démocrates de tous bords qui se battent chacun à leur manière pour préserver le système de compétition féroce capitaliste.
La campagne nationale du Parti socialiste des travailleurs présente la seule voie positive pour les travailleurs, une voie de lutte des classes sans compromis pour en finir avec l’exploitation que nous subissons de la part des patrons et du gouvernement qui les sert.
Le SWP propose une plate-forme de combat qui fait progresser l’unité et la confiance en soi dont les travailleurs ont besoin pour défendre efficacement nos intérêts dans les conditions de crise auxquelles la plupart d’entre nous faisons face aujourd’hui. Il insiste sur le fait que les travailleurs doivent se préparer pour de plus grandes luttes à venir, lorsque la classe ouvrière aura l’opportunité de diriger tous ceux qui sont soumis à l’exploitation et l’oppression capitalistes afin d’arracher le pouvoir politique des mains des dirigeants et établir notre propre gouvernement.