MONTRÉAL — Pour la deuxième fois ce mois-ci, 1 125 débardeurs du port de Montréal, membres de la section locale 375 du Syndicat canadien de la fonction publique, ont déclaré la grève dans leur lutte pour un nouveau contrat. Les heures de travail et les horaires épuisants et dangereux sont au cœur de leur bataille avec l’Association des employeurs maritimes.
Lorsque la grève de quatre jours a commencé, le porte-parole du syndicat Michel Murray a expliqué, lors d’une conférence de presse le 27 juillet, qu’on peut, tout au long de l’année, obliger les travailleurs à travailler 19 jours sur 21. « Nous avons une nouvelle génération de débardeurs, de jeunes hommes et de jeunes femmes, a-t-il dit. Nous ne pouvons pas leur imposer ça. »
Les grévistes sont sans contrat depuis le mois de décembre 2018. Le vote en faveur de la grève était de 99,5 pour cent.
En octobre 2018, les patrons ont demandé au gouvernement d’abolir le droit de grève des débardeurs. Ils affirmaient que leur travail était « essentiel » à l’économie canadienne. Ce n’est qu’en juin dernier que le Conseil canadien des relations de travail a finalement décidé que les travailleurs ont le droit de grève. Pourtant, ils ont ordonné aux travailleurs de maintenir les livraisons de céréales, les cargaisons de liquides en vrac et Oceanex, un service qui fournit des marchandises à Terre-Neuve-et-Labrador.
Tentant de monter les travailleurs contre la grève, les responsables des autorités portuaires ont demandé aux grévistes « d’assurer la santé et la sécurité publiques » et de rester au travail. La Presse canadienne, déplorant que les grévistes « mettent potentiellement des bâtons dans les roues de la reprise économique, » a ainsi soutenu les patrons
Cette lutte est dans l’intérêt de tous les travailleurs.