MONTRÉAL — Quelque 1 125 débardeurs, membres de la section locale 375 du Syndicat canadien de la fonction publique, se sont mis en grève ici le 10 août dans le cadre d’une bataille syndicale importante pour tous les travailleurs. Le problème clé est l’épuisement causé par des horaires qui obligent les travailleurs à travailler 19 jours en ligne sur 21. Il devient ainsi de plus en plus difficile de travailler en toute sécurité et cet horaire détruit toute possibilité de vie de famille. Les grévistes luttent également contre la décision prise par les patrons du port, le 3 août, de réduire les taux des heures supplémentaires pour les équipes de l’après-midi, de nuit et de week-end.
Les travailleurs sont sans contrat avec l’Association des employeurs maritimes depuis décembre 2018. La décision d’appeler une grève « illimitée » fait suite au refus des patrons de négocier après une grève de 40 heures le 2 juillet et deux grèves de quatre jours qui ont commencé le 27 juillet. Le port de Montréal est le deuxième en importance au Canada, desservant tout l’est du Canada et au-delà.
Les patrons maritimes ont appelé Ottawa à intervenir, ce qui pourrait imposer un arbitrage obligatoire. Le syndicat a rejeté cette proposition, affirmant qu’un tel arbitrage ne pourrait que nuire aux travailleurs. On peut envoyer des messages de solidarité au Syndicat des débardeurs, 7020, rue Notre Dame Est, Montréal, H1N 3L6. Tél: (514) 255-8868. Télécopieur: (514) 255-8211.