Grève des travailleurs d’épicerie de Terre-Neuve pour des emplois à temps plein et les salaires

Beverly Bernardo
le 7 septembre 2020

MONTRÉAL — Quelque 1 400 travailleurs d’épicerie syndiqués de 11 magasins Dominion de la province canadienne de Terre-Neuve se sont mis en grève le 22 août. Les membres de la section locale 597 d’Unifor ont organisé des piquets devant les magasins d’une région allant de St-Jean à Stephenville. Ils sont sans contrat depuis octobre 2019.

Les travailleurs veulent que les emplois à temps plein perdus en 2019 soient rétablis. IL s’agit de 60 postes à temps plein qui ont été supprimés dans les magasins de l’entreprise à Terre-Neuve. La présidente de la section locale 597 d’Unifor, Carolyn Wrice, a dit aux médias le 23 août que plus de 80 pour cent des travailleurs sont à temps partiel, à des salaires bas, un accès limité aux avantages sociaux et aucune augmentation salariale depuis le printemps 2018.

Les travailleurs ont commencé à soulever la question de la grève en juin, au milieu des négociations contractuelles, lorsque la société mère de Dominion, Loblaw, a mis fin à une augmentation de salaire de 2 dollars de l’heure accordée aux « travailleurs essentiels » pendant la pandémie de coronavirus. « La majorité de nos travailleurs gagnent à peine le salaire minimum, » a souligné Carolyn Wrice à CBC News. « Nous avons beaucoup de parents seuls qui essaient d’élever des familles. C’est difficile à faire. »

Dans sa dernière offre, que les travailleurs ont rejetée le 31 juillet, l’entreprise proposait de ne rétablir que la moitié de l’augmentation de 2 $ et de l’étaler sur une période de trois ans.

Les grévistes commencent à recevoir le soutien d’autres travailleurs. « Nous comprenons parfaitement ce que vous traversez et espérons que vous poursuivrez le combat, », a écrit Nain Martinez, dans un message qu’il leur a fait parvenir. Naim Martinez travaille au Walmart de Kelowna Ouest, en Colombie-Britannique. « Les chaînes de magasins de tout le pays se sont unies pour défendre leurs actes d’injustice et nous faire perdre notre salaire de la pandémie. C’est maintenant à notre tour de nous unir et de nous soutenir les uns les autres en cette période de crise. »