Luttons contre la haine des Juifs ! Pour le droit d’Israël d’exister !

La classe ouvrière doit combattre la haine des Juifs

Seth Galinsky
le 6 novembre 2023
Manifestation sur le campus de l’Université Columbia, à New York le 25 octobre, pour réclamer la « Fin de la haine des Juifs sur le campus ». Un étudiant juif y a été agressé physiquement le 11 octobre par quelqu’un qui déchirait des affiches demandant au Hamas de libérer les otages saisis lors du pogrom du 7 octobre, qui a fait 1 400 morts en Israël.
THE MILITANT/PAUL MAILOTManifestation sur le campus de l’Université Columbia, à New York le 25 octobre, pour réclamer la « Fin de la haine des Juifs sur le campus ». Un étudiant juif y a été agressé physiquement le 11 octobre par quelqu’un qui déchirait des affiches demandant au Hamas de libérer les otages saisis lors du pogrom du 7 octobre, qui a fait 1 400 morts en Israël.

Des vidéos, des directives du Hamas et d’autres informations ne cessent de se révéler sur la barbarie déchaînée contre les Juifs, le 7 octobre en Israël, par le groupe islamiste réactionnaire. Financés, armés et dirigés par Téhéran, en alliance avec le Hezbollah basé au Liban et d’autres forces agissant comme chargés de mission de l’Iran au Moyen-Orient, les escadrons de la mort du Hamas ont assassiné plus de 1 400 personnes, en ont blessé plus de 5 400 et ont amené 220 otages à Gaza.

À l’instar des pogroms organisés par les tsaristes en Russie au tournant du 19e siècle — des attaques massives contre les quartiers juifs visant à tuer ou à chasser le plus grand nombre possible de Juifs —, les voyous du Hamas ont torturé certaines de leurs victimes avant de les tuer, violé des femmes, assassiné des enfants dans leur lit, brûlé à mort des familles entières et diffusé des vidéos de leurs actes au monde entier.

Cet assaut marque un tournant qui souligne la nécessité pour les travailleurs de s’opposer à la haine des Juifs alors que la crise capitaliste actuelle s’aggrave. C’était le plus grand massacre de Juifs depuis l’Holocauste.

Les Forces de défense israéliennes préparent une offensive terrestre pour détruire le Hamas et l’empêcher de perpétrer d’autres massacres contre les Juifs, ce qu’il promet de faire. Au 23 octobre, l’armée israélienne avait frappé 10 000 cibles militaires à Gaza. Contrairement au Hamas, dont l’objectif est de maximiser le nombre de victimes civiles, y compris parmi les Palestiniens, dont il utilise la misère pour tenter de gagner de la sympathie pour sa haine des Juifs, les forces israéliennes s’efforcent de minimiser les pertes civiles.

Le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, prétend que plus de 5 700 habitants de Gaza sont morts à la suite d’attaques israéliennes, mais aucun chiffre donné par le Hamas n’est fiable. Des partisans du Hamas affirment même que les massacres en Israël ont été perpétrés par les Juifs eux-mêmes !

Les Forces de défense israéliennes ont à plusieurs reprises appelé les civils à se réfugier dans la partie sud de la bande de Gaza avant que la guerre terrestre ne commence dans le nord. Quelque 700 000 d’entre eux l’ont fait, malgré les ordres contraires donnés par le Hamas. Des centaines de milliers de personnes restent néanmoins dans le nord.

Après avoir imposé un blocus total de la bande de Gaza pendant plusieurs jours, le gouvernement israélien a autorisé l’entrée de convois de nourriture, d’eau et de médicaments par le poste frontalier entre Gaza et l’Égypte à condition que cette aide ne soit destinée qu’aux civils.

Une offensive terrestre ne sera pas facile. Le Hamas et le Djihad islamique ont construit un réseau de 1 300 tunnels totalisant quelque 500 kilomètres, dont certains atteignent une profondeur de 70 mètres.

Entre-temps au Liban, le Hezbollah a menacé de lancer une offensive si Israël envahissait Gaza. Contrairement aux missiles primitifs dont disposent le Hamas et ses alliés à Gaza, le Hezbollah possède au moins 150 000 roquettes plus perfectionnées, dont des centaines sont équipées d’un système de navigation GPS. Il possède aussi des missiles antiaériens et antichars. Téhéran, qui est déterminé à développer des armes nucléaires pour les utiliser contre les Juifs d’Israël, a également envoyé des armes en Cisjordanie dans l’espoir d’en faire un autre Gaza.

Quelque 200 000 Israéliens ont évacué plus de 105 localités proches des frontières de la bande de Gaza et du Liban en prévision d’une éventuelle escalade de la guerre.

« Nous sommes confrontés à des tirs de roquettes en provenance de Gaza depuis 20 ans, mais cette fois-ci, ce sont les pires », a dit Nili Yehieli au Militant par téléphone le 24 octobre. Il est un responsable de la fédération syndicale Histadrout à Ashkelon, qui est à seulement 13 kilomètres de la frontière de Gaza. « Un quart de tous les missiles qu’ils tirent sur Israël visent Ashkelon. » Lorsque la sirène d’alerte retentit, « nous n’avons que 30 secondes pour rejoindre un abri ».

« Des travailleurs de l’ensemble d’Israël ont fait preuve d’une grande solidarité, a dit Nili Yehieli. La Histadrout a lancé un programme visant à inviter les habitants d’Ashkelon » et d’autres régions proches de la frontière à « venir vivre chez eux » pendant le conflit.

Le Hamas « fier » de tuer des Juifs

Lors d’une interview réalisée le 24 octobre par le journaliste de Sky News Dominic Waghorn, le chef du Hamas Khaled Meshaal a évité de répondre aux questions concernant le massacre et les otages.

Mais lorsque Dominic Waghorn a demandé à Khaled Meshaal s’il avait « honte » que les tireurs du Hamas aient massacré 260 civils non armés lors d’une soirée dansante le 7 octobre et qu’ils soient allés de maison en maison en tuant des hommes, des femmes et des enfants dans des kibboutz situés près de la frontière de Gaza, le chef du Hamas n’a pas contesté les faits.

« Non. Je suis fier que notre peuple palestinien n’ait pas capitulé, qu’il n’ait pas hissé le drapeau blanc et qu’il se batte toujours contre Israël », a-t-il répliqué.

Lorsque Dominic Waghorn a qualifié d’« otages » les hommes, les femmes et les enfants capturés par le groupe, le dirigeant du Hamas a répliqué avec cynisme qu’ils sont « nos invités ».

Lit d’enfant taché de sang dans le kibboutz israélien Kfar Aza. Lors du massacre du 7 octobre, le Hamas a tué des bébés et des enfants. Il a donné l’ordre de tuer beaucoup de Juifs et de prendre des otages.
Kibboutz Kfar AzaLit d’enfant taché de sang dans le kibboutz israélien Kfar Aza. Lors du massacre du 7 octobre, le Hamas a tué des bébés et des enfants. Il a donné l’ordre de tuer beaucoup de Juifs et de prendre des otages.

Les partisans du Hamas dans le monde entier ont organisé des manifestations, centrées sur la revendication d’un cessez-le-feu immédiat à Gaza, ce qui laisserait au Hamas la liberté de lancer de nouveaux pogroms contre les Juifs.

Le 21 octobre, une marche pro-Hamas de plusieurs milliers de personnes a eu lieu à Bay Ridge, dans l’État de New York, où réside une importante population arabe et palestinienne. Une pancarte montrait un drapeau israélien dans une poubelle avec le slogan « Garder le monde propre », un slogan antisémite qui fait écho à l’objectif nazi d’éliminer tous les Juifs.

Certaines des manifestations les plus importantes ont eu lieu après que le Hamas a prétendu qu’une frappe aérienne israélienne avait tué plus de 500 personnes et détruit l’hôpital Al Ahli dans la ville de Gaza le 17 octobre.

Le New York Times a publié un article à ce sujet sous le titre « Une frappe israélienne tue des centaines de personnes à l’hôpital, affirment les Palestiniens ». Il n’y avait qu’un seul problème. Ce n’était pas vrai.

Le gouvernement israélien a rapidement publié des preuves, confirmées par de nombreuses autres sources, selon lesquelles il s’agissait d’un missile du Jihad islamique qui n’avait pas atteint son objectif et qui avait explosé à côté de l’hôpital.

Cinq jours après son article initial, le Times a finalement publié une « note de la rédaction, » pas même une correction, expliquant qu’elle s’était « trop appuyée sur les prétentions du Hamas ». En fait, les rédacteurs du Times, tout comme d’autres journaux et politiciens libéraux, souhaitaient que ce récit soit vrai.

Malgré le barrage de propagande pro-Hamas, un nouveau sondage Al-Monitor a montré que 27 % des Américains interrogés ont déclaré que leur soutien à Israël a augmenté depuis le 7 octobre et seulement 10 % ont répondu qu’il avait diminué.

Le 24 octobre, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a condamné le massacre des Juifs, mais il a ensuite ajouté que « l’attaque du Hamas ne s’est pas produite dans le vide ». Il a poursuivi en dénonçant la riposte israélienne au pogrom, il a exigé la fin de la crise humanitaire dont il accuse Israël d’être responsable. Les responsables israéliens ont réclamé la démission de Guterres.

Le chef de l’ONU a réitéré l’affirmation du Hamas selon laquelle son approvisionnement en carburant pour les hôpitaux de Gaza serait bientôt épuisé. Mais l’armée israélienne a ensuite publié des photos aériennes de 12 réservoirs pleins de gaz dans le sud de Gaza où le Hamas garde en réserve du carburant à des fins militaires. « Le Hamas est responsable des souffrances à Gaza, pas Israël », a précisé Jonathan Cornicus, un porte-parole de l’armée israélienne.

Les puissances impérialistes « démocratiques », de Washington à Paris, ont cessé de désigner le Hamas et son massacre des Juifs comme le problème, se concentrant plutôt sur les appels à un cessez-le-feu.

Les opposants à l’existence d’Israël dans le monde entier se sont joints au chœur libéral pour réclamer une « pause humanitaire ».

La réponse irréfutable d’Israël est qu’il faut mettre fin au Hamas en tant que menace d’anéantissement des Juifs. Le Hamas est responsable de ce qui se passe.

Washington a averti l’Iran et le Hezbollah de ne pas s’impliquer directement dans la guerre. Il a stationné deux groupes de porte-avions en Méditerranée et a abattu trois missiles tirés depuis le Yémen contre Israël. Cependant, le véritable objectif de Washington est de protéger ses propres intérêts impérialistes dans la région et non de défendre Israël comme refuge pour les Juifs.

« Les travailleurs ne peuvent pas compter sur l’impérialisme démocratique pour protéger les Juifs », a déclaré Rachele Fruit, candidate du Parti socialiste des travailleurs aux élections sénatoriales de 2024 en Floride, dans un communiqué quelques jours seulement après le pogrom du 7 octobre par le Hamas. « Washington et Londres ont fermé la porte à l’immigration juive avant, pendant et après la deuxième guerre mondiale. Ce fait et la trahison des opportunités révolutionnaires par les staliniens à Moscou et ailleurs ont conduit à la “solution finale” de Hitler.

« Le Parti socialiste des travailleurs fait partie de la continuité de la lutte contre la haine des Juifs, qui remonte à Lénine et aux bolcheviks », a ajouté Rachele Fruit. Cette continuité renforce la lutte contre la haine des Juifs et pour défendre Israël comme un refuge pour les Juifs aujourd’hui.