Luttons contre la haine des Juifs ! Appuyons le droit d’Israël de se défendre !

Seth Galinsky
le 20 novembre 2023
Des milliers de personnes se sont rassemblées à New York le 6 novembre pour soutenir le droit d’Israël d’exister et de se défendre. Une marche nationale aura lieu à Washington le 14 novembre contre la haine des Juifs, pour le droit d’Israël d’exister.
MILITANT/EVA BRAIMAN MILITANT/EVA BRAIMANDes milliers de personnes se sont rassemblées à New York le 6 novembre pour soutenir le droit d’Israël d’exister et de se défendre. Une marche nationale aura lieu à Washington le 14 novembre contre la haine des Juifs, pour le droit d’Israël d’exister.

Depuis que les escadrons de la mort du Hamas, avec l’appui de Téhéran, ont perpétré une vague de pogroms et tué plus de 1 400 Juifs et autres personnes lors d’une soirée dansante en plein air et dans une série de kibboutz le 7 octobre, ce qui a horrifié les travailleurs du monde entier, les forces israéliennes ont pris des mesures pour vaincre le Hamas de manière décisive et le rendre incapable de mener d’autres attaques meurtrières.

Les soldats israéliens progressent bien contre les bastions du Hamas dans le nord de la bande de Gaza, tandis qu’au niveau international des partisans de ce groupe mû par la haine des Juifs multiplient les appels à un cessez-le-feu. Celui-ci ne ferait que donner au Hamas la possibilité de frapper encore et encore.

Après avoir encerclé la ville de Gaza, les Forces de défense israéliennes ont ouvert un autre couloir « humanitaire » le 7 novembre. Cela a permis à des milliers de civils palestiniens supplémentaires de se mettre à l’abri et de se rendre dans la partie sud de Gaza, comme des centaines de milliers de personnes l’ont déjà fait. Le Hamas a exigé que les civils restent sur place. Il a tiré sur ceux qui fuyaient et en a tué certains.

Le pogrom du 7 octobre est le plus grand massacre de Juifs en une seule journée depuis l’Holocauste. Outre la mort de plus de 1 400 personnes, des milliers d’autres ont été blessées, des femmes ont été brutalisées et violées et plus de 240 personnes ont été prises en otage. Le Hamas les a emmenées dans de profonds tunnels souterrains à Gaza, dont beaucoup se trouvent sous des mosquées, des hôpitaux et des immeubles à appartements.

Ce pogrom et la réaction des Israéliens et des travailleurs du monde entier marquent un tournant dans la politique mondiale. La haine des Juifs fait de plus en plus partie de ce que l’impérialisme réserve aux travailleurs à mesure que la crise du capitalisme s’aggrave.

Des Palestiniens fuient la ville de Gaza vers le sud, le 8 novembre. Avant de mener de nouvelles opérations militaires contre le Hamas, qui utilise des civils comme boucliers humains pour protéger ses combattants et son armement, l’armée israélienne a ouvert un couloir et encouragé les Gazaouis à évacuer.
AP PHOTO/HATEM MOUSSADes Palestiniens fuient la ville de Gaza vers le sud, le 8 novembre. Avant de mener de nouvelles opérations militaires contre le Hamas, qui utilise des civils comme boucliers humains pour protéger ses combattants et son armement, l’armée israélienne a ouvert un couloir et encouragé les Gazaouis à évacuer.

Les manifestations de soutien au Hamas dans le monde entier ont mis en évidence la montée de la haine des Juifs parmi des couches de la classe moyenne et la « gauche ». En même temps, le conflit attire des millions de travailleurs et de jeunes vers la politique, ce qui soulève la question : « De quel côté êtes-vous ? »

Hamas : « Tout est justifié »

Le 7 octobre n’est que la première fois, « il y en aura une deuxième, une troisième, une quatrième. Nous sommes les victimes de l’occupation. Point final », a affirmé Ghazi Hamad, membre du bureau politique du Hamas, à la chaîne de télévision libanaise LBC le 24 octobre. « Tout ce que nous faisons est justifié. »

Lorsque Ghazi Hamad a dit qu’Israël devait être chassé de toutes les « terres palestiniennes », l’intervieweur lui a demandé si cela signifiait l’anéantissement complet d’Israël. « Oui, bien sûr », a-t-il répondu.

Le 27 octobre, Russia Today a demandé à Moussa Abu Marzouk, chef du Hamas basé au Qatar, pourquoi le groupe avait creusé plus de 300 kilomètres de tunnels pour cacher ses combattants et ses munitions, mais pas un seul abri contre les bombardements pour les habitants de Gaza. Il n’a assumé aucune responsabilité pour ces Palestiniens et a dit : « Soixante-quinze pour cent des habitants de Gaza sont des réfugiés et c’est à l’ONU qu’il incombe de les protéger. »

La stratégie du Hamas a toujours été de maximiser le nombre de victimes civiles palestiniennes afin de pouvoir vilipender Israël et les Juifs et de revendiquer des « martyrs ». Son objectif est d’obtenir la sympathie et des fonds des Nations unies et des régimes bourgeois du monde entier.

Les principaux dirigeants du Hamas, installés en toute sécurité au Qatar et dans d’autres pays où ils mènent une vie de luxe, prétendent que leur opération est une grande réussite, malgré la destruction et les milliers de morts à Gaza.

« Nous avons réussi à remettre la question palestinienne sur la table et maintenant personne dans la région ne connaît le calme », a déclaré Khalil al-Hayya, chef du Hamas, au New York Times dans un article du 8 novembre.

Malgré les affirmations selon lesquelles le Hamas aurait conçu et exécuté le pogrom seul, Téhéran et le Hezbollah, basé au Liban, ont joué un rôle essentiel dans la planification et l’exécution de l’assaut.

Si les dirigeants capitalistes réactionnaires de Téhéran et leurs alliés du Hezbollah au Liban ont aidé à planifier, à financer et à armer le Hamas pour le massacre du 7 octobre, ils ont pour l’instant pris du recul et semblent se contenter de faire des déclarations démagogiques, tout en évitant une guerre élargie qui pourrait les dévaster.

La plupart des Arabes d’Israël s’opposent au Hamas

Environ 20 % de la population israélienne sont des citoyens arabes. Selon Yedioth Aronoth, un sondage réalisé après le 7 octobre a montré que 77 % d’entre eux s’opposaient à l’assaut du Hamas et que 5 % seulement le soutenaient. Quelque 66 % des personnes interrogées ont déclaré soutenir le droit d’Israël de se défendre, tandis que moins de 10 % s’y opposaient.

« Ce massacre va à l’encontre de tout ce en quoi nous croyons, de notre religion, de notre islam, de notre nationalité, de notre humanité », a déclaré Mansour Abbas, leader de la Liste arabe unie et membre du parlement israélien, à la station de langue arabe Radio Al-Nas le 7 novembre.

Si la très grande majorité des personnes tuées par le Hamas étaient des Juifs, plusieurs dizaines de citoyens arabes d’Israël, ainsi que des travailleurs migrants thaïlandais, népalais et philippins ont également été tués et certains ont été pris en otage.

Quelque 20 000 personnes, dont 1 000 Juifs, ont assisté aux funérailles d’Awad Darawshe, un secouriste palestinien de 23 ans originaire du nord d’Israël, qui a été assassiné par le Hamas alors qu’il soignait des personnes lors du concert de danse que le Hamas a attaqué.

« Il ne s’agit pas d’une guerre de religion. Seuls les terroristes du Hamas et du Hezbollah veulent détruire l’État d’Israël », a affirmé Mazen Abu Siam, un bédouin de Hura en Israël, à France 24.

Certaines actions du gouvernement capitaliste sapent souvent la propre défense d’Israël. Cela comprend des atteintes à la liberté d’expression, de la discrimination à l’encontre de citoyens arabes et des agressions contre des résidents palestiniens en Cisjordanie.

Depuis le 7 octobre, des dizaines d’Arabes ont été congédiés de leur emploi ou suspendus de l’école, accusés non pas d’avoir mené une action illégale, mais d’avoir exprimé leur sympathie pour le Hamas ou les droits des Palestiniens. La chanteuse israélo-palestinienne Dalal Abu Amneh a passé deux jours en prison et est désormais assignée à résidence après avoir affiché un drapeau palestinien avec un verset du Coran disant : « Il n’y a de vainqueur qu’Allah. » Elle a été accusée de « comportement susceptible de nuire à l’ordre public ».

Alors que les dirigeants bourgeois et cléricaux de Téhéran et leurs mandataires du Hamas et du Djihad islamique aimeraient asseoir leur autorité sur la Cisjordanie palestinienne et en faire un nouveau Gaza, la plupart des Palestiniens sont opposés à l’incitation à la guerre.

Le président Joseph Biden déclare soutenir le droit d’Israël d’écraser le Hamas. Mais les dirigeants américains ont accru leur présence militaire dans la région pour défendre leurs propres intérêts économiques et politiques et non pour lutter contre la haine des Juifs.

D’autres puissances capitalistes cherchent à faire de même.

Le porte-parole du Conseil national de sécurité des États-Unis, John Kirby, a déclaré le 3 novembre que les États-Unis étaient favorables à une « pause ». D’autres souhaitent un cessez-le-feu plus durable.

Cessez-le-feu = soutien au Hamas

Les radicaux de la classe moyenne et d’autres apologistes du Hamas et de Téhéran font également campagne pour un cessez-le-feu, en essayant de se faire passer pour des défenseurs de la « paix ». Mais pour les Juifs et les travailleurs, il ne peut y avoir de paix avec le Hamas.

Lors d’une marche « pour la paix » organisée le 4 novembre à Washington, les manifestants ont scandé « Du fleuve à la mer, la Palestine doit être libre ». Ce slogan du Hamas signifie « libre des Juifs ».

Qu’elle soit voilée ou ouverte, la haine des Juifs est au cœur de ce qui motive les organisateurs des actions en faveur du cessez-le-feu et du Hamas et elle a contribué à une nette augmentation des agressions physiques et des menaces contre des Juifs sur les campus universitaires, contre des synagogues ou contre d’autres cibles.

Stop AntiSemitism, un groupe qui rend publics les actes de haine à l’égard des Juifs, affirme que, depuis le 7 octobre, il reçoit 500 rapports par jour, ce qui représente une forte augmentation.

Des groupes d’étudiants juifs et d’autres opposants à la haine des Juifs réagissent. Ils ont organisé des rassemblements sur les campus et ailleurs contre la haine des Juifs et pour défendre le droit d’Israël d’exister.

Cette lutte est une question clé pour la classe ouvrière et les syndicats alors que la crise du capitalisme s’aggrave.

Le rassemblement national du 14 novembre à Washington, sous le thème « Marche des Nord-Américains sur Washington, Marche pour Israël, Marche pour la libération des otages, Marche contre l’antisémitisme » sera une occasion importante pour les travailleurs et d’autres de passer à l’action.