Sarah Lynn Milgrim et Yaron Lischinsky ont été abattus de plusieurs balles par Elias Rodriguez alors qu’ils quittaient un événement au Musée juif de la capitale. Après la fusillade, des gardiens ont fait entrer Rodriguez dans le musée en pensant qu’il était aussi une victime.
Quand la police est arrivée, Rodriguez a dit : « Je l’ai fait pour la Palestine, je l’ai fait pour Gaza ». Lorsqu’il a été arrêté, il a scandé : « Libérez, libérez la Palestine » et « Il n’y a qu’une seule solution : la révolution de l’Intifada ».
Selon le Washington Post, Rodriguez a tiré dans le dos des deux victimes et a continué à tirer alors qu’elles étaient au sol. Il s’est arrêté pour recharger son arme et a continué à tirer sur Sarah Lynn Milgrim alors qu’elle tentait de fuir en rampant.
La plupart des travailleurs ont été horrifiés par ces meurtres perpétrés de sang-froid. Mais plusieurs groupes gauchistes petits-bourgeois qui se disent socialistes ou « anti-impérialistes » ont fait l’éloge de la terreur anti-juive. Il s’agit notamment de Unity of Fields et du Workers World Party, un groupe stalinien.
Les deux organisations ont publié ce qu’ils ont décrit comme le « manifeste politique » de Rodriguez, intitulé « Intensifions la lutte pour Gaza. Ramenons la guerre ici ». Ce texte n’est qu’une abjecte tentative de Rodriguez de se dépeindre comme un héros à imiter, mais qui montre en réalité son mépris pour les travailleurs.
Ces meurtres montrent que la haine des Juifs n’est pas une question propre au Moyen-Orient. À mesure que la crise du capitalisme s’intensifie, il y aura plus d’efforts pour faire des Juifs des boucs émissaires et donner de nouvelles versions des vieilles calomnies selon lesquelles les Juifs boivent le sang des bébés chrétiens.
L’ONU ment sur les conditions qui prévalent à Gaza
Au cours des dernières semaines, la rhétorique contre la guerre menée par Israël pour démanteler le Hamas et libérer les derniers otages enlevés le 7 octobre 2023 s’est intensifiée, tant à la « gauche » qu’à la « droite » de la politique bourgeoise.
Le 20 mai, le responsable de l’aide humanitaire des Nations unies, Tom Fletcher, a déclaré à la BBC que 14 000 bébés allaient mourir à Gaza dans les 48 prochaines heures si aucune aide ne leur parvenait – un mensonge scandaleux. Il en a rejeté la responsabilité sur l’embargo sur la nourriture et les médicaments imposé par Israël à Gaza depuis le début du mois de mars.
Même si les Nations unies ont rapidement abandonné cette fausse nouvelle, affirmant désormais que 14 000 enfants de moins de cinq ans souffriraient de malnutrition aiguë au cours des 11 prochains mois, la BBC affichait toujours sept jours plus tard la calomnie originale sur son site web. Pour obtenir la version corrigée, il fallait cliquer sur une « mise à jour ». D’autres médias, comme le Guardian, ont fait de même.
Le mensonge a fait le tour des médias du monde, mais la correction a été enterrée.
Les agences de l’ONU à Gaza collaborent depuis longtemps avec les brutes de type nazi du Hamas, ce qui va du financement d’écoles qui encouragent la haine des Juifs et le martyre au silence sur l’utilisation par le groupe d’hôpitaux et d’installations de l’ONU pour lancer des attaques contre Israël. Le personnel de l’ONU à Gaza est truffé d’agents du Hamas.
Assurer l’accès à la nourriture et aux médicaments et éviter les pertes civiles sont des défis à Gaza, au milieu d’une guerre où le Hamas que soutient Téhéran utilise les civils comme boucliers humains et place ses postes de commandement et ses stocks d’armes dans et sous les écoles, les mosquées, les maisons, les hôpitaux et les installations des Nations unies.
Briser le contrôle du Hamas sur la nourriture
Depuis le début de la guerre en octobre 2023, les Forces de défense israéliennes rapportent qu’Israël a facilité l’entrée de plus de 1,3 million de tonnes de nourriture dans 63 500 camions et de 60 000 tonnes d’eau dans 3 000 camions. Cela devrait suffire à nourrir l’ensemble de la population.
Mais le Hamas en vole une grande partie pour son propre usage et en vendre une partie à des prix exagérément élevés pour se financer. La nourriture est clairement identifiée comme étant de l’aide humanitaire, non destinée à la vente.
Le gouvernement israélien a commencé à travailler avec la nouvelle Fondation humanitaire de Gaza, basée aux États-Unis, pour mettre en place des sites alternatifs de distribution de nourriture. Les quatre premiers sont situés dans le sud et le centre de la bande de Gaza.
Le Hamas a menacé de tuer quiconque aide à faciliter la mise en place de ces nouveaux sites ou vient y chercher de l’aide. Des milliers de Palestiniens ont ignoré le Hamas, contourné ses barrages routiers et se sont rendus sur les nouveaux sites les deux premiers jours de leur ouverture, malgré d’importants problèmes logistiques.
Coups portés au Hamas
Depuis la fin du cessez-le-feu à la mi-mars, les Forces de défense israéliennes ont pris le contrôle de 40 pour cent de la bande de Gaza, avec pour but d’en contrôler 75 pour cent. Contrairement à la façon dont l’armée a mené la guerre jusqu’à récemment, les soldats israéliens conservent maintenant le contrôle de chaque zone qu’ils libèrent du Hamas.
Ces gains sur le champ de bataille portent de nouveaux coups significatifs au Hamas. C’est un facteur clé dans la confiance exprimée par des milliers de Palestiniens de Gaza qui, au cours du mois dernier, sont descendus à plusieurs reprises dans la rue pour demander : « Dehors, le Hamas, dégage ! »
Les Familles et clans des gouvernorats du sud de la bande de Gaza, une organisation qui n’est pas un ami du gouvernement israélien, ont publié une déclaration le 25 mai dans laquelle elles accusent toutes les « factions palestiniennes », et en particulier le Hamas, « d’être responsables de la poursuite de cette situation catastrophique et de chaque âme perdue, de chaque enfant qui meurt de faim, des bombardements ou de l’injustice ».
La presse capitaliste aux États-Unis et dans le reste du monde est remplie de rapports du ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, qui blâme les forces israéliennes pour les victimes civiles de la dernière offensive. Mais elle mentionne rarement le nombre de ces victimes qui sont des combattants du Hamas, ni comment le Hamas continue d’utiliser les civils comme boucliers humains. Plusieurs études montrent que les chiffres du ministère de la Santé de Gaza ont été manipulés dès le début.
Pression impérialiste sur Israël
Le nouveau chancelier allemand, Friedrich Merz, a déclaré le 26 mai que la population civile souffre « de plus en plus » à Gaza, ce « qu’on ne peut plus justifier ». La semaine précédente, les gouvernements du Royaume-Uni, de la France et du Canada avaient conjointement demandé à Israël de « mettre fin à la nouvelle offensive militaire ».
Le président Donald Trump fait pression sur les dirigeants israéliens pour qu’ils mettent fin à la guerre à Gaza « le plus rapidement possible ». En tant que chef exécutif de la classe dirigeante capitaliste U.S., il cherche à défendre les intérêts de cette dernière au Moyen-Orient, ce qui comprend établir une « Pax Americana » pour défendre les intérêts des États-Unis.
L’administration Trump fait également pression sur le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou pour qu’il renonce à toute attaque contre les sites d’armes nucléaires iraniens.
Mais même une petite arme nucléaire lancée depuis l’Iran et qui frapperait Haïfa, Tel-Aviv ou Jérusalem pourrait tuer des centaines de milliers de Juifs, et des Arabes, des immigrés et d’autres personnes vivant en Israël.
Donald Trump a envoyé la secrétaire d’État à la sécurité intérieure, Kristi Noem, en Israël pour rencontrer Netanyahou afin de souligner ce point. Noem a déclaré à Fox News que la rencontre avait été « franche et directe ».
Netanyahou a publié une réponse publique à la déclaration commune des dirigeants européens où il a dit : « Ils veulent qu’Israël se retire et accepte que l’armée de tueurs de masse du Hamas survive, se reconstruise et répète le massacre du 7 octobre encore et encore et encore, parce que c’est ce que le Hamas a juré de faire ».
Netanyahou sait qu’il en va de la survie d’Israël en tant que refuge pour les Juifs et de la vie de tous ceux qui y vivent.