Dévoilons la vérité sur l’assaut de la Maison-Blanche et des démocrates contre les droits constitutionnels

Terry Evans
le 17 octobre 2022

Les multiples assauts contre les libertés constitutionnelles par le gouvernement de Joseph Biden, d’autres démocrates et le FBI sont la question centrale pour les travailleurs dans la lutte des classes aujourd’hui. Ces attaques visent non seulement à briser Donald Trump et le chasser de la politique, mais surtout à réprimer davantage les dizaines de millions de travailleurs qui ont voté pour lui et que Biden persiste à décrire comme des « semi-fascistes ».

La campagne du FBI contre Trump a commencé avant son élection en 2016 et s’est intensifiée et élargie depuis. Elle comprend des descentes et des opérations de harcèlement de même que la fabrication de « preuves » pour les procureurs et des comités du congrès contrôlés par des démocrates. Pour faciliter leur travail, les démocrates et la presse libérale multiplient les louanges à la police politique des dirigeants américains, en faisant des heures supplémentaires pour tenter de redorer l’image de l’agence d’espionnage.

Tout comme leurs procureurs, leurs tribunaux et leurs prisons, le FBI est un outil essentiel des dirigeants capitalistes pour conserver le pouvoir d’État. Cette campagne des démocrates est une menace mortelle pour la classe ouvrière. Elle découle de la crise profonde du bipartisme des gouvernants.

La liberté d’expression, de la presse et de réunion ; la protection contre les fouilles abusives et les saisies ; le droit à un procès rapide devant nos pairs ; contre des peines cruelles et inhabituelles ; et de nombreux autres droits codifiés dans la Constitution sont cruciaux pour les travailleurs. Ils sont essentiels lorsque nous tentons d’utiliser nos syndicats pour lutter pour de meilleurs salaires et conditions de travail, pour dénoncer l’oppression et l’injustice, peu importe qui en est la cible, et pour construire l’opposition aux guerres impérialistes des dirigeants américains.

Dans leur tentative de briser Trump et sa famille, les démocrates bafouent chacune de ces libertés depuis plus de six ans.

Sous prétexte de défendre la « sécurité nationale », que les dirigeants ressortent chaque fois qu’ils veulent violer la Constitution, le département de la Justice a exigé, dans une requête en justice le 30 septembre, l’annulation d’un examen des documents saisis lors du raid du FBI à Mar-a-Lago, la maison de Trump. Il cherche à utiliser ce matériel contre Trump avant les élections de novembre.

Alors que le FBI devient une arme de plus en plus importante des démocrates pour tenter de rester au pouvoir, cette police politique se déchaîne également contre d’autres personnes.

Mark Houck, coprésident des Hommes du roi et un ministre catholique pour hommes qui participe régulièrement à des manifestations devant une clinique de planification familiale à Philadelphie, est devenu une cible du FBI et a été arrêté par au moins 20 agents du FBI lors d’un raid à son domicile en banlieue de Kintnersville devant ses enfants le 23 septembre.

On l’a alors accusé d’avoir enfreint la Loi sur la liberté d’accès à l’entrée des cliniques pour avoir été impliqué dans une altercation avec quelqu’un qui accompagnait une patiente à la clinique en octobre 2021. Le département de la Justice de Joseph Biden a décidé de poursuivre Mark Houck même après qu’un procureur notoirement libéral de Philadelphie, Larry Krasner, a choisi de ne pas le poursuivre.

Mark Houck avait auparavant contacté les procureurs et leur avait proposé de se rendre par lui-même quand ils le demanderaient. Mais le département de la Justice a choisi d’ignorer cette offre pour mieux réaliser une descente très publicisée à la maison de sa famille et ainsi le stigmatiser comme un dangereux criminel.

Sa femme, Ryan-Marie, affirme que les agents avaient « dégainé leurs armes » avant de menotter son mari. « Les enfants n’arrêtaient pas de crier. »

La police politique opère dans le secret

Les familles dirigeantes capitalistes ont besoin d’une police politique qui opère en secret, ment en toute impunité et s’en prend librement à quiconque est visé par les dirigeants.

C’est ainsi que le FBI a espionné la campagne de Donald Trump en 2016. Le procès de l’ex-espion du FBI Igor Danchenko débutera le 11 octobre. Il est accusé, par un procureur fédéral spécial nommé quand Donald Trump était encore président, d’avoir menti à l’agence sur son rôle dans l’élaboration du fameux et macabre dossier Steele, en 2016. Ce dossier était plein de fausses allégations selon lesquelles Donald Trump serait un pion de Moscou. L’auteur du dossier, l’ancien espion britannique Christopher Steele, avait été exclu du FBI en novembre 2016. Mais cela ne les a pas empêchés de continuer à utiliser son rapport pour justifier les attaques du FBI contre Trump, sa famille et ses alliés.

En mars 2017, tout en sachant qu’Igor Danchenko était la principale « source » des fabrications contenues dans le rapport de Steele, les patrons du FBI ont commencé à le payer comme informateur dans le cadre de l’enquête de destitution menée par l’ancien chef du FBI Robert Mueller pour faire tomber Donald Trump. Danchenko est maintenant accusé d’avoir caché le fait que sa « preuve » de collusion entre Trump et Moscou provenait en fait d’un agent du parti démocrate lié à Hillary Clinton.

Le FBI a gardé Igor Danchenko dans ses rangs jusqu’en octobre 2020, lorsque le département de la Justice de Donald Trump a annoncé une enquête sur l’espionnage de l’ancien président par le FBI.

Un nouveau livre, Unchecked: The Untold Story Behind Congress’s Botched Impeachments of Donald Trump, par Rachael Bade et Karoun Demirjian, décrit certains des coups montés pour réduire à néant les protections constitutionnelles contre les attaques provenant du gouvernement. Les auteurs expliquent comment le président démocrate de la Commission judiciaire de la Chambre des représentants, Jerry Nadler, a conclu que la première campagne de destitution serait perçue comme « inconstitutionnelle ». « Nous ne suivons pas une procédure équitable », a admis Nadler, et le président n’a pas eu « l’opportunité de se défendre ».

Pour contourner les doutes de Jerry Nadler, la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a retiré complètement la Commission judiciaire de Nadler de la procédure de destitution et l’a remplacée par la Commission des renseignements de la Chambre des représentants dirigée par Adam Schiff qui, lui, n’a pas les mêmes scrupules que Jerry Nadler.

La présomption d’innocence, le droit d’appeler des témoins et de confronter votre accusateur sont des conquêtes durement gagnées au fil des décennies. Les travailleurs doivent les défendre, peu importe qui est accusé. Aidés et encouragés par l’emploi du FBI pour espionner et harceler, les démocrates font maintenant appel, contre un politicien capitaliste rival, à des coups montés comme ceux que le système de « justice » capitaliste utilise couramment pour écraser les travailleurs.

Cela s’intensifiera à l’approche des élections. À long terme, la classe dirigeante capitaliste craint de plus en plus les changements qui se produisent parmi des millions de travailleurs et d’agriculteurs, qui portent le poids de la crise capitaliste aujourd’hui. Les dirigeants savent qu’ils auront de plus en plus besoin de leur police politique.